Noël ; temps de fêtes et atmosphère apaisée… Je vais donc respecter cette période en proposant aujourd'hui à la vente Les poèmes de Fresnes de Robert Brasillach ! Étant né en 1954, je comprends mal l’Épuration… Pourquoi avoir fusillé Brasillach et pas Céline, ensuite ? Tous les deux faisaient l'apologie du mouvement nazi ! C'est peut-être De Gaulle qui en a le mieux expliqué la raison, lui qui a pris cette décision, et lui enfin qui écrivit : "le talent est un titre de responsabilité ", faisant de ce talent une circonstance aggravante…
Je reprends la biographie des "amis de Brasillach" : Né à
Perpignan en 1909, il fait des études au lycée de Sens, puis à Paris, au lycée
Louis-le-Grand. Il entre à l’Ecole normale supérieure en 1928 et y est encore
élève lorsqu’il publie son premier livre "Présence de Virgile".
Critique littéraire à L’Action française, auteur d’études
qui font autorité : "Portraits", "Corneille", "Les
Quatre jeudis", il aborde tous les genres littéraires. Ses romans, notamment
"Le Marchand d’oiseaux", "Les Sept Couleurs", "Comme
le temps passe", son "Histoire du Cinéma", écrite en
collaboration avec Maurice Bardèche, son "Anthologie de la Poésie
grecque" montrent la diversité du talent d’un des écrivains les plus doués
de sa génération. Dans "Notre Avant-Guerre", ouvrage constamment
réédité, il fait revivre le bouillonnement littéraire, artistique et politique
du Paris de sa jeunesse, restituant l’atmosphère d’une époque non dénuée
d’insouciance, malgré les orages qui s’annoncent.
Attiré par le fascisme qui représente pour lui, comme
pour Drieu La Rochelle, la possibilité d’une réconciliation du social et
du national, Brasillach collabore à l’hebdomadaire "Je Suis Partout"
et publie une "Histoire de la Guerre d’Espagne". Après la défaite de 1940, il passe plusieurs mois dans un
camp de prisonniers en Allemagne. Rentré en France, il défend dans "Je
Suis Partout" et "Révolution Nationale" la politique de
collaboration du gouvernement de Vichy.
Condamné à mort à la Libération, Brasillach est fusillé
le 6 février 1945 malgré une pétition adressée au Général de Gaulle par une
cinquantaine de personnalités, François Mauriac en tête, pour soutenir le
recours en grâce déposé par le condamné. Les poèmes qu’il avait écrits pendant
son incarcération seront publiés sous le titre de "Poèmes de
Fresnes". Je vous propose ici l'édition originale dans une chemise cartonnée et un
emboitage de qualité. Il existe cependant une pré-originale de la plupart des
ces poème qui fut publiée le 15 septembre de la même année
sous le titre de " Barreaux ", et sous pseudonyme de Robert Chénier… La dédicace est adressée à son avocat qui sera aussi celui du Maréchal
Pétain.
Mon cher Jacques Isorni, d'une plume qui grince
J'ai copié pour vous ces chansons un peu minces.
Elles n'ont, je le crains, d'autre mérite vrai
Que d'être le miroir d'un temps mal inspiré…
J'ai copié pour vous ces chansons un peu minces.
Elles n'ont, je le crains, d'autre mérite vrai
Que d'être le miroir d'un temps mal inspiré…
Ce temps m'a enlevé un grand-père et
l'autre (épicier) a vu le coup lui passer tout près ! Pierre
Poèmes de Fresnes. Louvain 1945. Un
volume In-8 en feuilles sous couverture rempliée, avec titre imprimé en rouge
noir. 77 pages. Un des 450 exemplaires sur Vélin supérieur. Edition Originale. Couverture
un peu salie, intérieur parfait. Chemise en demi-maroquin cerise et emboitage
(un peu serré) bordé d'un maroquin de la même teinte. Très bel état. 230 €
+port
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