Voici un ouvrage qui ne se lit pas !
C'est un document de travail à l'attention des amateurs, des collectionneurs,
des antiquaires qui, guidés par le seul souci de l'art, ou simplement le gout
de l'information utile, disposent ici des pièces les plus rares et des plus intéressantes
pour authentifier et estimer les métaux précieux en France et à l'étranger. Le
dictionnaire que je propose aujourd'hui à la vente est l'œuvre d’Émile Beuquequi s'est entouré pour son ouvrage des meilleurs spécialistes de l'époque.
L'art de travailler les métaux
précieux est tellement ancien que toutes les civilisations du passé en ont
laissé des témoignages. En raison de
leurs qualités particulières et notamment de leur éclat, l'or, l'argent et le
platine ont, de tout temps, été utilisés pour satisfaire le besoin de parure,
qui est vieux comme le monde… Mais c'est l'orfèvrerie qui a donné les
manifestations les plus importantes de leur emploi, et ce fait ne s'explique
pas seulement par le désir de satisfaire le besoin de luxe.
Il n'était cependant pas possible de reconnaître les
métaux précieux qui composaient ces pièces. Pour pallier à ce défaut, les
artisans de cette époque ont intégré des poinçons aux pièces produites dans
leurs locaux. Cette marque officielle, appliquée sur les objets en métal
précieux, était et est toujours une garantie de la qualité et de la provenance
de votre produit. En matière de bijouterie et d'orfèvrerie, le poinçon est donc
un outil permettant de marquer les bijoux et les objets afin de certifier les
teneurs des différents métaux précieux qui les composent. Il peut aussi être
utilisé pour désigner la "maison" qui a créé la pièce.
A des époques où les valeurs
mobilières n'étaient pas encore connues et où les pouvoirs publics
s'appliquaient à diminuer la valeur des monnaies, l'orfèvrerie constituait à
peu près exclusivement la fortune mobilière des particuliers. La vogue de la
vaisselle d'or et d'argent fut d'ailleurs très grande sous l'ancien régime.
Sous la Révolution, le besoin d'argent
provoqua la fonte de nombreux ouvrages d'orfèvrerie. Il n'est donc pas étonnant
que les œuvres échappées à cette hécatombe et aux nombreuses crises qui
suivirent firent de ces objets un sujet de collection en raison de leur rareté.
On sait aujourd'hui que les investisseurs clairvoyants ont délaissé les métaux
précieux pour les ouvrages de bibliophilies beaucoup plus susceptibles d'engendrer des profits spéculatifs. En ce moment, par exemple, je vous conseille
d'investir dans les autographes et les manuscrits… Les plus prudents pourront, cependant, acheter cet ouvrage en attendant que la mode tourne ! Pierre
BEUQUE (Emile). Dictionnaire des poinçons officiels français & étrangers,
anciens & modernes de leur création (XIVème siècle) à nos jours. Platine,
or & argent. Paris, Imprimerie C. Courtois, 1925 tome
I et 1928 tome II. Deux volumes In-4. Brochés à couverture cartonnée illustrée.
375 et 310 pages. Très bel état. Vendu
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