La tradition du livre d'étrennes se perd. C'est dommage !
Mais comme les fêtes religieuses de Noël se télescopent avec celles de la fin
de l'année républicaine et grégorienne, cela n'est pas surprenant ! Souvent, le
livre d'étrennes s'offre à Noël…
Par contre, la tradition des étrennes perdure pour
quelques services publics encore mal rémunérés. Je retrouve pourtant un projet
de décret datant du 29 novembre 1789 qui n'attend plus que sa mise en
application, aujourd'hui : " À compter du 1er
décembre prochain, il ne sera permis à aucun agent de l'administration ni à
aucun de ceux qui, en chef ou en sous ordre, exercent quelque fonction
publique, de rien recevoir à titre d'étrennes, gratifications, vin de ville, ou
sous quelqu'autre dénomination que ce soit, des compagnies, administrations des
provinces, villes, communautés, corporations ou particuliers, sous peine de concussion ; aucune dépense
de cette nature ne pourra être allouée dans le compte desdites compagnies,
administrations, villes, communautés, corporations ".
En fait, Le mot Etrenne proviendrait du nom de la déesse
romaine de la santé Strena, qui était célébrée
le premier janvier. Simple don de plantes porte-bonheur à l'origine, elles se
sont rapidement développées sous l'Empire romain pour
devenir un acquis social quelques siècles plus tard.
Je vous propose aujourd'hui de rétablir cette tradition du
livre d'étrennes en offrant ce récit de souvenirs de guerre et
de voyage par un volontaire au 26e Régiment de Cosaques du Don à votre ami
bibliophile et collectionneur de plats historiés qui vous a invité à partager
ce réveillon du nouvel an avec lui.
Il s'agit d'un témoignage sur la
campagne russe de libération des provinces slaves de l'empire Otoman et sur
l'agitation nationaliste slavophile. Cet ouvrage en parfait état, remarquablement illustré par l'auteur
devrait combler de bonheur votre hôte. Achetez néanmoins un bouquet de fleurs pour la
maitresse de maison si vous voulez qu'on vous propose une deuxième part au moment du dessert ! Pierre
DICK
DE LONLAY. A
travers la Bulgarie. Souvenirs de guerre et de voyage par un volontaire au 26e
Régiment de Cosaques du Don. Les Balkans, Etropol, Tchelopetz, Plevna,
Araba-Konak, Sofia, Tatar-Bazardjick, Philippopoli, Le Rhodope, Hermanli,
Andrinople, San-Stefano, Stamboul. Illustré de 20 dessins par l’auteur. Paris, Garnier Frères, 1886. Un volume in-8 (22/15).
Cartonnage éditeur, percaline rouge polychrome, plaque signée par Paul Souze, toutes
tranches dorées, gardes colorées. Bel état, pas de rousseurs, gouttières
lingot. 75 € + port
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