Considéré comme le plus grand médecin de l'Antiquité, Hippocrate enseigna sa conception de la maladie à l'époque de Périclès. Il dégagea la médecine de son lourd manteau de traditions plus ou moins fantaisistes en pratiquant l'observation clinique systématique. L'essentiel de sa théorie, c'est que la maladie est engendrée par les altérations des humeurs. Ses œuvres ont eu le rare privilège de fixer pendant le cours des siècles tous les esprits cultivés, d'être, à toutes les époques, un objet d'admiration enthousiaste ou d'attaques passionnées, enfin, de susciter d'âges en pages une foule d'éditeurs. Voici aujourd'hui à la vente la célèbre Édition du Pot Cassé qui nous offre, à la fois, les aphorismes d'Hippocrate et ceux de l’École de Salerne, première école de médecine du Moyen Âge.
Qui connait vraiment le serment d'Hippocrate, en fait ?
Voici ce texte pour les professionnels de santé qui en comprennent le sens,
mieux que les autres. J'en profite pour rappeler la conclusion aux politiques qui nous
gouvernent : " Si je respecte mon serment, puissé-je être honoré à jamais parmi
les hommes ! "
"Je jure par Apollon médecin, par Esculape, Hygie et
Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, et je les prends à témoin
que, dans la mesure de mes forces et de mes connaissances, je respecterai le
serment et l'engagement écrit suivant : Mon Maître en médecine, je le mettrai au
même rang que mes parents. Je partagerai mon avoir avec lui, et s'il le faut je
pourvoirai à ses besoins. Je considérerai ses enfants comme mes frères et s'ils
veulent étudier la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement.
Je transmettrai les préceptes, les explications et les autre parties de
l'enseignement à mes enfants, à ceux de mon Maître, aux élèves inscrits et
ayant prêtés serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. Dans toute la
mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades le
régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut
leur être contraire ou nuisible. Jamais je ne remettrai du poison, même si on
me le demande, et je ne conseillerai pas d'y recourir. Je ne remettrai pas
d'ovules abortifs aux femmes. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans la
pureté et le respect des lois Je ne taillerai pas les calculeux, mais laisserai
cette opération aux praticiens qui s'en occupent. Dans toute maison où je serai
appelé, je n'entrerai que pour le bien des malades. Je m'interdirai d'être
volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que toute entreprise
voluptueuse à l'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. Tout ce que
je verrai ou entendrai autour de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon
ministère, et qui ne devra pas être divulgué, je le tairai et le considérerai
comme un secret. Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissé-je
jouir de la vie et de ma profession, et être honoré à jamais parmi les hommes.
Mais si je viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive! "
On est surpris par la pertinence des aphorismes
d'Hippocrate, toujours d'actualité à notre époque. Je retrouve, par exemple,
celui-ci qui me semble particulièrement adapté au monde du sport
moderne... Votre avis ?
" Chez les
athlètes, un état de santé porté à l'extrême est dangereux ; car il ne peut
demeurer à ce point, et, puisqu'il ne peut ni demeurer stationnaire, ni arriver
à une amélioration, il ne lui reste plus qu'à se détériorer. C'est pourquoi il
faut se hâter de faire tomber cette exubérance de santé, afin que le corps
puisse recommencer à se nourrir ; il ne faut cependant pas pousser
l'affaissement à l'extrême, car ce serait dangereux; mais le porter à un degré
tel que la nature de l'individu puisse y résister. De même les déplétions
poussées à l'excès sont dangereuses, et à leur tour les réplétions poussées à
l'extrême sont dangereuses… "
Je profite de
l'occasion qui m'est donnée ici pour vous présenter d'autres ouvrages de l'éditeur
sis à l'enseigne du Pot Cassé. Ils ont l'avantage rare de ne pas avoir le dos dans le même état que leur enseigne ! Les amateurs comprendront… Pierre
Les
aphorismes, suivis des aphorismes de l'école de Salerne. Paris, A l'Enseigne du Pot cassé, 1945. Un volume In-12 (19/12,5),
191p. Broché, couverture illustrée. Edition numérotée 1/2000 exemplaires sur
papier de Bornéo. Avec des illustrations de A. F. Cosyns. En excellente
condition. Vendu
Pensées. Paris, A l'enseigne du pot
cassé, 1931. Brochés, couvertures illustrées. Deux volumes In-12 (18/11,5),
194-167 pp. De la collection "Antiqua" Traduit du grec par J.P. De
Joly et illustré in et hors texte par Gérard Cochet. C. Belle édition tirée à
2600 exemplaires. Celui-ci sur papyrus de Tsahet. Beaux exemplaires. Vendu
Jason et Médée. Paris, A l'Enseigne du
Pot cassé, 1945. Tome II. Un volume In-12 (18/11,5), 186p. Broché, couverture
illustrée. De la collection "Antiqua". Illustrations de Louis-William
Graux, traduction de J.-J.-A. Caussin de Perceval. Edition numérotée,
exemplaires sur papyrus de Tsahet. 20 € + port
4 commentaires:
Ce serment d'hypocrate a beaucoup vieilli et me parait plus adapté aux docteurs qu'aux doctoresses. Il faudrait le rajeunir un peu pour respecter la parité ... :)
Textor
D'autant que les femmes sont majoritaires dans cette profession aujourd’hui ! (comme chez les avocats, les professeurs ou les fonctionnaires de l'état).
Je ne comprends pas, d'ailleurs, que les hommes ne s'inquiètent pas plus qu'ils soient relégués, en raison de leur sexe, à des activités où seule leur force physique et leur soumission naturelle soient valorisées ;-)) Pierre
Que voulez-vous... la féminisation d'une profession est l'une des conséquences de sa paupérisation (foi de professeur d'université... et de son banquier)
Xavier
Pertinent mais pas politiquement correct...
Existe t-il des exceptions ? ( j'avais pensé à la politique, par exemple) Pierre
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