Je ne suis pas chasseur. Les armes à feu ne rentrent pas dans mon maigre domaine de compétences. C'est pourquoi j'ai préféré le duel à l'épée, à dix mètres, pendant longtemps. Pour les amateurs du pistolet, et des armes de chasse en général, voici un ouvrage qui devrait combler les vœux des plus exigeants. Je donne ici quelques règles du duel au pistolet qui sont développées dans cet excellent livre. Je rappelle cependant que le duel est une pratique strictement interdite par la loi.
La condition sine qua non au duel reste l'offense. Pas d'offense,
pas de duel ! Après l'affront, vrai ou supposé, la partie outragée exige une
"satisfaction" du contrevenant, signalant cette demande avec un geste
insultant indéniable, tel que frapper le contrevenant dans le visage avec un
gant ou une botte de poireau si l'on a que ça sous la main…
Viennent ensuite quelques règles à respecter : |
- Chaque duelliste est assisté de deux témoins.
- Les deux pistolets sont identiques, et issus de la même paire d'armes.
- Le choix des armes appartient au duelliste offensé : il peut décider que le duel sera fera avec ses armes, à charge pour lui d'en fournir une (chargée) à son adversaire. Ce dernier peut alors accepter, ou demander à utiliser l'une de ses propres armes (avec l'accord de l'offensé). Mais le duelliste offensé peut aussi décider d'utiliser les armes de son adversaire.
- Le duelliste à qui appartiennent les armes doit alors laisser son adversaire choisir son pistolet dans le coffret.
- La place de chaque combattant est tirée au sort. Cet élément peut s'avérer important, selon la position du soleil (soleil de face, ou dans le dos, ou sur le coté...).
- Les témoins doivent charger les armes des duellistes. La règle veut qu'un témoin charge le pistolet de son duelliste, sous le contrôle d'un témoin de l'adversaire. Le chargement des deux armes doit être le même : charge de poudre et balles strictement identiques.
- Le choix des armes appartient au duelliste offensé : il peut décider que le duel sera fera avec ses armes, à charge pour lui d'en fournir une (chargée) à son adversaire. Ce dernier peut alors accepter, ou demander à utiliser l'une de ses propres armes (avec l'accord de l'offensé). Mais le duelliste offensé peut aussi décider d'utiliser les armes de son adversaire.
- Le duelliste à qui appartiennent les armes doit alors laisser son adversaire choisir son pistolet dans le coffret.
- La place de chaque combattant est tirée au sort. Cet élément peut s'avérer important, selon la position du soleil (soleil de face, ou dans le dos, ou sur le coté...).
- Les témoins doivent charger les armes des duellistes. La règle veut qu'un témoin charge le pistolet de son duelliste, sous le contrôle d'un témoin de l'adversaire. Le chargement des deux armes doit être le même : charge de poudre et balles strictement identiques.
- Les duellistes sont ensuite conduits à leur place par les témoins.
- A tour de rôle, un témoin de chaque camp s'approche du duelliste adverse, pour effectuer une palpation, afin de vérifier qu'il n'a pas caché sous ses vêtements un dispositif destiné à le garantir contre les blessures (médaille de saint Christophe, plaque métallique sur le torse, etc...).
- Les témoins donnent les armes chargées aux duellistes.
- Puis tous les témoins se placent du même coté.
- Le début du duel est annoncé par l'un des témoins.
- Tout coup de feu "raté" (le coup ne part pas) compte pour un coup tiré.
- Puis tous les témoins se placent du même coté.
- Le début du duel est annoncé par l'un des témoins.
- Tout coup de feu "raté" (le coup ne part pas) compte pour un coup tiré.
- Si un duelliste est mort ou blessé par l'autre
combattant et qu'il n'a pas encore tiré, il peut alors tirer sur son adversaire.
Mais s'il n'a pas tiré au bout de deux minutes, il est mort.
Il existe quelques variantes dans la procédure, destinées surtout à amuser la galerie. On peut, ou non, arriver en marchant de face, se tourner le dos mais il est interdit de marcher parallèlement, dans le même sens, sauf si on veut faire rire les témoins, une dernière fois avant de mourir.
Si l'un des duellistes tire avant le signal, il est un homme sans foi, ni honneur mais a toutes les chances de rentrer chez lui vivant. Un moment de honte est si vite passé… Pierre
D'HOUDETOT (Adolphe). Le tir au fusil de chasse, à la
carabine, et au pistolet. Petit traité des armes à l'usage des chasseurs par
l'auteur du Chasseur rustique, de la petite vénerie, etc… Troisième édition. Paris,
charpentier, 1865. Un volume petit in-8 (19/13). Reliure demi-chagrin vert
olive à coins, plats encadrés d'un double filet doré, dos à 5 nerfs avec
roulette dorée, motifs fleuronnés entre les nerfs, titre en lettres dorées,
initiales en queue, gardes colorées. 340 pages. Dos bruni, infimes rousseurs
(ce n'est pas souvent le cas). Bel exemplaire. 90 € + port
3 commentaires:
Ce livre paraît bien intéressant.
J'y apprends l'expression "être changé en nourrice", dont la compréhension exacte m'a demandé quelque recherche.
Le duel fut créé par compassion afin que cessent les interminables échanges des massacres à coups de gant.
Jean-Michel
Activité cependant à risque pour la santé... Comme il pleuvait à verse, Sainte-Beuve conserva son parapluie à la main pendant un duel ;-)) Pierre
D'où le nom de beuverie utilisé dès lors pour décrire une action insensée ? :-)
Jean-Michel
Enregistrer un commentaire