" Au point où nous en sommes, et en raison de l'idée que nous commençons à prendre de la morale politique, c'est un trait de plus qui achève le tableau ". Ce n'est pas moi qui l'écrit mais un diplomate ! Il sait donc de quoi il parle…
Louis Pierre
Édouard Bignon naît en 1771 d'un père teinturier à Rouen (vous retrouverez ces
informations développées sur les meilleurs sites et dans le dictionnaire du
XIXème siècle de Pierre Larousse). Après de bonnes études, il s'engage en 1792
et devient le secrétaire d'un général. Remarqué par Talleyrand, il commence en
1797 une carrière au ministère des Affaires étrangères qui lui fait visiter la
Confédération Helvétique, la République Cisalpine et l'Allemagne.
Durant
l'occupation de la Prusse, de1806 à 1808, il occupe les fonctions de
commissaire impérial auprès des autorités locales. En1809, il est nommé
administrateur général de l'Autriche avant d'être envoyé en Pologne l'année
suivante comme chargé d'affaires. Un titre de baron de l'Empire vient y
récompenser son travail.
Trois ans plus
tard, la capitulation de Dresde le fait tomber aux mains des Alliés. Bientôt
libéré par le prince de Schwarzenberg, il rentre à Paris en décembre1813,
rapportant à Napoléon la nouvelle de la défection de Murat.
Durant les
Cent-jours, l'Empereur le nomme sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères.
Après Waterloo, Louis Bignon devient ministre à part entière du gouvernement
provisoire. A ce titre, il est amené à signer avec les Alliés la convention du
3 juillet 1815 qui ouvre Paris aux forces étrangères. Peu après, Bignon quitte
le gouvernement et se retire provisoirement de la vie politique.
Réélu député en
1817, Bignon s'affirme comme un opposant résolu de la Restauration. La
révolution de 1830 et les premières semaines du règne de Louis-Philippe lui
fournissent l'occasion d'une seconde carrière ministérielle presque aussi brève
que la première. Par la suite, tout en soutenant le gouvernement, il en
critique fréquemment la politique étrangère, à l'égard de l'Angleterre (trop
ménagée) ou de la Pologne (trop peu soutenue) notamment.
Membre de
l'Académie des sciences morales et politiques depuis 1832, pair de France
depuis 1837, Louis Pierre Édouard Bignon meurt à Paris en 1841. Il laisse une
œuvre historique et politique abondante puisée aux meilleures sources.
L'Empereur, qui l'avait chargé au retour de l'île d'Elbe d'analyser les papiers
de Talleyrand et d'en publier des « extraits condamnables », le porta
d'ailleurs sur son testament pour
l'engager à écrire une Histoire de France sous Napoléon. Ce qu'il fit…
Pierre
Les Cabinets et les peuples. Depuis 1815 jusqu’à la fin de 1822. Deuxième
édition revue et corrigée. Paris, Rouen, Béchet, janvier1823.
Un volume in-8. Reliure demi-basane fauve, dos à cinq nerfs ornés d'une
roulette dorée, motifs dorés dans les caissons, roulettes et filts dorés, pièce
de titre noire, garde, colorées, toutes tranches colorées comme les gardes.
472pp. Qu'est-ce que la Sainte-Alliance
-- Des réalités de la Sainte-Alliance -- De l'état politique de l'Allemagne --
De la Grèce. Tableau sommaire de ses malheurs depuis six siècles -- De l'état
de la Grèce avant l'insurrection actuelle -- De la Russie à l'égard de la Grèce
-- Résumé de la situation des cabinets à l'égard des peuples -- Du congrès de
Vérone… Mors un peu fatigués, Intérieur très frais, beau papier vergé. Bel état
général. 65 € + port
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