Ce célèbre et amusant ouvrage est l'un des beaux livres de l'époque romantique. C'est une peinture spirituelle de la société bourgeoise, que le talent de Grandville restitue de façon charmante.
Homme politique et écrivain, Louis Reybaud (1799-1879) est l'auteur d'un autre roman à succès à la suite de ce premier ouvrage "Jérôme Paturot à la recherche de la meilleure des républiques". On lui doit également une "Étude sur les réformateurs aux socialistes modernes". Plus tard, élu député, il devint conservateur et vota avec les monarchistes.
Paru en
feuilleton (Le Constitutionnel et Le National), puis anonymement en 1842, le roman de Louis Reybaud est un roman de
mœurs, une satire du siècle mais aussi un tableau critique du système
économique sous la Monarchie de Juillet. Le héros est un idéaliste, un naïf,
égaré dans une époque ""positive"", celle de la Monarchie
de Juillet, du "roi bourgeois" et des "ventrus".
La première
partie du roman montre Jérôme Paturot, jeune homme, cherchant par tous les moyens à
échapper au destin de bonnetier, et traversant à cette fin le romantisme, le
saint-simonisme et toutes les excentricités de son temps. Dans la deuxième
partie, homme mûr, devenu commerçant, il cède à de nouvelles sirènes, celles de
la fortune, des succès mondains, de la carrière politique. A travers les
déconvenues de son personnage, Louis Reybaud dresse un tableau spirituel et
fourmillant de détails de ce XIXème siècle immortalisé par Balzac.
Ce roman
d'apprentissage d'un Candide moderne instruira et amusera le lecteur
contemporain, qu'il y cherche la satire d'une époque ou celle de la nature
humaine, en général… Les collectionneurs des ouvrages illustrés par Grandville apprécieront
cette reliure éditeur qui sera une des
pièces majeures de leur collection… J'adosse, à la suite de ce petit billet
(vous pouvez cliquer ici), un petit catalogue de jolies livres illustrés par
Grandville et disponibles à la vente en notre librairie. Pierre
REYBAUD (Louis). Jérôme
Paturot à la recherche d'une position sociale. Paris, J.-J. Dubochet, Le
Chevalier et Cie, 1846. Un fort volume In-4 ( 27,5/19). Cartonnage éditeur,
percal noire, encadrement de sept filets dorés sur les plats, armes
fantaisistes de Jérôme Paturot dorées et estampées au centre du premier plat,
fer doré représentant trois chapeaux avec chevelures au centre du second plat,
dos lisse orné d'un fer représentant une échelle faite d'une plume et d'une
branche pourvue d'aiguilles, sur laquelle montent M. et Mme Paturot accompagnés
de divers attributs et d'un serpent, gardes colorées, toutes tranches dorées. Reliure éditeur signée Haarhaus, le nom de
l'auteur est tronqué et le "N" de Grandville est gravé à l'envers... Première édition illustrée, comprenant de
nombreuses vignettes dans le texte et 32 planches sous serpente, dont le
frontispice, gravées sur bois d'après les compositions de Grandville. [5 ff
titre], 460 pp. Des rousseurs irrégulières, quelques cahiers légèrement
décalés, signes discrets de restauration. Rare en cartonnage éditeur. 420 €
+port
1 commentaire:
Un joli dos... Pierre
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