" Écarquille tes yeux à la beauté des choses ", telle était la devise d'Albert Robida. Son talent protéiforme, son œuvre immense témoignent d'un esprit curieux et passionné à l'exemple de l'ouvrage que je présente à la vente, aujourd'hui. Génie du dessin fantastique et de l'illustration, auteur, caricaturiste et peintre, Albert Robida laisse une œuvre exceptionnelle : près de 200 livres illustrés.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, avec mon épouse,
nous avons participé, en tant qu'exposant, à un salon du tourisme à la halle Tony
Garnier de Lyon, ce week-end. Si le résultat escompté est à la hauteur de nos
espérances, la ville de Tarascon peut légitimement espérer un taux de
remplissage maximum pour les trois prochaines années… et moi aussi !
Albert Robida est né à Compiègne en 1848. Il est
encore clerc de notaire dans une étude de la ville, quelques jours avant que
quatre de ses dessins paraissent le 24 novembre 1866 dans Le Journal amusant - périodique
alors fort célèbre - et viennent révéler son talent de dessinateur. Ceux-ci
confirment une vocation innée et annoncent l'exceptionnelle carrière de leur
auteur.
Dès lors, il multiplie les dessins dans les nombreux
journaux qui paraissent à la fin du Second Empire décrivant, sur le ton de la
caricature, les mille détails de la vie parisienne.
L'illustrateur triomphe peu après dans La Vie parisienne où il crée un
type de femme caractéristique : d'une féminité épanouie, la parisienne selon
Robida, affiche une indépendance mutine et une allure pour le moins
pittoresque. Elle fera la gloire de La Caricature, journal
satirique que Robida publie presque seul de 1880 à 1892 (là encore, je l'ai présenté ici
).
« Parmi ceux dont le talent ne
peut être comparé à aucun autre, Robida
est assurément un des premiers par l’Imagination, l’Esprit de facture,
l’Érudition de la plume et du crayon et aussi par la variété des procédés.
C’est un des plus extraordinaires tempéraments qui se soient produits dans
notre pays au cours de ce siècle, un des mieux inspirés surtout pour la mise en
livre hâtive et ingénieuse d’une idée toujours vivante et personnelle, suivi
d’une exécution rapide et toujours excessivement fantaisiste...» Ce n'est pas
moi qui l'écrit mais Octave
Uzanne dans une publication de février 1901.
La Vieille France. Provence. Paris, A la Librairie
Illustrée, s.d. (vers 1890)Un volume grand in-4. Demi-chagrin cerise, plats de
percaline estampée, tranches mouchetées.
[2 f], 324 pp. Le premier plat
est au nom du Lycée Saint-Louis. Cette édition est ornée de toutes les
illustrations in texte de l'artiste mais
est proposée, en livre de prix, sans les illustrations hors-texte. Une trace de
mouillure claire sur le bas du premier plat. Intérieur parfait. Bel exemplaire. Vendu
3 commentaires:
hum... la citation d'Uzanne est douteuse... il tenait déjà son blog, en 1901 ?
cette reliure est un faux ! le lycée Saint-Louis, sur la Provence ! on ne nous la fait pas.
C'est pourtant de Aigues-Mortes en Provence que Saint Louis partit en croisade... Mais ce lycée Saint-Louis doit plutôt être celui du quartier latin, à Paris, en effet ;-)) Pierre
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