Comment concevoir l'érotisme ? Est-il si différent de la pornographie ? Si Pierre Louÿs (1870-1925) put se positionner comme un écrivain fréquentable avec un roman comme Aphrodite, c'est qu'on ignorait qu'il écrivait des textes bien plus osés dans le secret de son cabinet ! La dispersion de sa bibliothèque, après son décès, et la publication récente de certaines de ses œuvres ont encore de quoi réveiller un mort…
Si tu le veux, Démétrios, je teindrai mes cheveux en brun, j’en ferai une natte qui descendra plus bas que mes fesses, tu entreras le bout dans mon anus et j’aurai l’air d’avoir produit un grand excrément de couleur brune, ou alors j’aurai l’air de m’être courbé sous le derrière gonflé d’une autre femme, et tu m’aimeras, Démétrios, ainsi couverte de fiente chevelue…
Mes lèvres sont les bords d'une blessure brûlante.
Ta langue est le poignard sanglant qui a fait la blessure de ta bouche.
Ma langue est incrustée de pierres précieuses. Elle est rouge de mirer mes lèvres
On peut penser que
cette libération textuelle permit à la
femme de s'émanciper conjointement. L’ouvrage que je présente est la version
définitive présentée par l’auteur en 1914. Les amateurs de belle reliure
apprécieront l’élégance de la reliure aussi bien ciselée que le texte… Pierre
Aphrodite.
Mœurs antiques. Paris, Flammarion, 1914. Un volume
In-8 reliure demi maroquin bleu à coins bordés d'une roulette dorée, dos lisse aux
motifs ciselés de type art-déco encadrés d'une roulette dorée, tranche
supérieure dorée, gardes colorées. Couverture et dos conservés. Edition
définitive, tirage numéroté sur papier vergé de Corvol. Dos insolé ayant tourné
au vert. Bel état d'ensemble. 55 € + port
4 commentaires:
Je suis à Lyon pour deux jours (un salon où l'on parle de tout mais pas de livres !). Visite des confrères de la vieille ville, quelques achats. Je vous en reparlerai. L'exemple de certains professionnels me donne envie de faire encore mieux.
Demain, je vais à la rencontre d'un très vieux bibliophile de mes amis ;-)) J'ai pris le GPS car il habite au bout du monde, parait-il...
Pierre
ah ah.. il faudra faire des photos, qu'on voie à quoi çà ressemble, un vieux bibliophile (et sa bibliothèque).
Un très agréable moment. Je ramène quelques clichés d'ouvrages ayant en commun - hormis leur qualité - une grande diversité d'époques, de formats et de textes.
Ce fut un vrai régal autant bibliophile que culinaire ;-)) Pierre
çà donne envie ! il y avait "les Nourritures terrestres" ?
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