La notoriété sous forme de carte postale... |
Bien que ne s’en sentant pas la vocation,
il commence une carrière de fonctionnaire des Finances, se promettant de
quitter cette profession dès qu’il pourra vivre de sa plume. En 1853, il écrit un poème de 400 vers sur l’Acropole d’Athènes qui
est remarqué par l’Académie française. Le poète Théocrite lui servira
d’ailleurs longtemps de modèle. La même année, il
s’inscrit à la Faculté de Droit de Paris, ce qui lui permet de côtoyer les
milieux littéraires. Il publie ses poésies dans la Revue de Paris en parallèle avec ses
études de droit et son poste à Damvillers, dans la Meuse.
En 1856, il est nommé receveur de canton à
Auberive, en Haute-Marne. " A la maison, une
désagréable surprise m’attendait : l’Administration venait de me nommer
receveur des Domaines à Auberive, un village perdu au fond des forêts de la
Haute-Marne. J’ai le cœur gros, car j’ai
quitté hier, à vingt-trois ans, famille, amis, plaisirs, pour aller m’enterrer
au fond d’une bourgade inconnue et le ciel m’est témoin que je ne désirais
guère cette faveur. Dans le choix de la carrière où me voici jeté, le cœur
n’est entré pour rien."
Il y restera presque trois ans partageant
son temps entre sa fonction et d’innombrables promenades solitaires dans les
bois et la campagne proches. " Je vécus là deux
ans et demi, seul, courant les futaies qui s’étendaient à trois lieues aux
entours, traduisant Théocrite, herborisant et liant connaissance avec tous les
gens des bois, charbonniers, bûcherons, braconniers … Tout ce monde mystérieux
d’arbres, d’oiseaux et de fleurs agrestes, me devint familier et cher."
Le magnifique recueil que je propose aujourd'hui à la vente en est un des plus beaux prolongements.
Publié pour la première fois en 1886, l'ouvrage de 1887 que je présente ici, a
ceci de remarquable qu'il a été élaboré dans une version éditeur de luxe dont
le plat historié est l'œuvre de Paul Souze, les gravures de Giacomelli gravées par
Huyot et la présentation intérieure mise en page avec soin : tout ceci faisant honneur
aux artisans du livre…
Début 1859, Theuriet est nommé rédacteur à
la Direction des Domaines de Tours. Sa carrière se poursuivra ensuite à
Bar-le-Duc (1863), Amiens (1864) puis Paris (1865). Elu
maire de Bourg-la-Reine en 1894, il le restera jusqu’en 1900. En 1896, il est élu à l’Académie française, succédant à Alexandre
Dumas fils. Il s’éteint le 23 avril 1907 à
Bourg-la-Reine.
L'illustrateur de cet ouvrage est Hector
Giacomelli, le peintre des oiseaux. On ne pouvait faire mieux ! Henri Béraldi,
dont les lecteurs du blog ne peuvent mettre en doute le talent à promouvoir le
beau livre, ne s'y est pas trompé en écrivant alors : " Il a son domaine à lui ; il s'y tient résolument,
habilement, en homme de talent et d'esprit, n'y a point d'égal. Giacomelli est
le Van Huysum des petits oiseaux, des oiseaux expressifs, tendres et
ravissants, qui ont l'air d'en penser bien long. L'oiseau est à Giacomelli
comme le chat est à Lambert. Un oiseau qui se respecte ne peut être que de
Giacomelli ; un oiseau qui n'est pas de Giacomelli est un faux oiseau… ".
Pierre
Nos oiseaux. Compositions de H. Giacomelli. 1887 H. Launette & Cie,
Paris 1887. Un volume in-4. Reliure éditeur, cartonnage recouvert d'une percale
bleue estampée, plaque dorée sur les plats et le dos par Paul Souze, groupe
d'oiseaux encadrés de filets dorés, gardes colorées, toutes tranches dorées. Illustré
de 110 aquarelles de Giacomelli reproduites en héliogravure, dont un
frontispice, 20 hors-texte et 89 in-texte. Quelques rousseurs. Très bel
exemplaire en parfait état. Vendu
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