samedi 1 juin 2013

Quand Alphonse Vetault fit son Charlemagne...

Amis rennais, Bonjour !

Je présente aujourd'hui un ouvrage écrit par un de vos illustres fils, Alphonse Vetault, bibliothécaire de la ville de Rennes de 1878 à 1898 ! Son Charlemagne, que je vous propose ici à la vente, fera référence pendant de longues années.Voici quelques extraits de son éloge. Ils raviveront son souvenir :


Alphonse Vétault était originaire de l'Anjou. Après de fortes études classiques, son goût pour l'histoire le fit entrer, en 1864, à l'École des chartes, dont il fut un brillant élève. Il en sortit dans un bon rang, le 20 janvier 1868, avec le diplôme d'archiviste paléographe. Sa thèse intitulée : L'abbaye de Saint-Victor de Paris depuis sa fondation jusqu'au temps de saint Louis (1198-1227) fut très remarquée de ses maîtres et de ses camarades, tant pour la sûreté de la critique et l'érudition du fond que pour l'élégance de la forme. Toutes ces qualités, la dernière surtout, assez rare chez les érudits de profession, nous les retrouvons dans les trois publications historiques de M. Vétault : Suger, Godefroi de Bouillon, qui parurent en 1872 et 1874, et son histoire de Charlemagne, œuvre magistrale bien connue du public, qui valut à l'auteur, en 1877, le grand prix Gobert de l'Académie française.


C'est en 1878 que M. Vétault vint à Rennes, appelé par le maire, M. P. Martin, pour réorganiser la bibliothèque municipale, dont le fonctionnement laissait fort à désirer. Le choix ne pouvait être meilleur, il avait d'ailleurs été fait sur le conseil du juge le plus compétent en ces matières, M. Leopold Delisle, le savant et illustre administrateur général de la Bibliothèque nationale.


Rennes eut dès lors une bibliothèque municipale des mieux organisées et des mieux tenues, digne d'un grand centre universitaire. En avril 1881, notre confrère reçut, au Congrès des Sociétés savantes de la Sorbonně, les palmes d'officier d'Académie, et, plus tard, en 1888, celles d'officier de l'Instruction publique, juste récompense d'un labeur si méritoire et de résultats si merveilleux.


 Il a fait paraître, en 1894, un très utile Catalogue des manuscrits de la bibliothèque de Rennes, qui remplaça avantageusement la description qu'en avait donnée, en 1837, l'un de ses prédécesseurs, Dominique Maillet.


On gardera longtemps, à Rennes, le souvenir de cette physionomie fine et distinguée où se reflétaient les brillantes qualités de son esprit. M. Vétault était un écrivain de talent et un fin lettré, de cette finesse angevine, qui fut, il y a près de huit siècles, le trait caractéristique d'un autre Angevin, le poète Marbode, évêque de Rennes de 1096 à 1120.


Alphonse Vétault possédait des qualités plus précieuses encore, celles du caractère et du cœur. C'était une âme délicate, pleine de tendresse pour les siens. C'était aussi un ami sûr et d'un commerce charmant. Il inspirait à tous le respect et la sympathie par la dignité de sa vie, par sa droiture, par la correction de son attitude comme fonctionnaire, par sa politesse exquise et par son affabilité naturelle…


Le quart de ces qualités me comblerait et je ferais alors Charlemagne Pierre


VETAULT (Alphonse). Charlemagne. Paris, Alfred Mame & fils, 1877. Un fort volume in- 4 (20x28,5cm). Edition originale. Reliure de l'éditeur en demi chagrin rouge à coins, dos à nerfs, caissons encadrés de 3 filets dorés et ornés d'une couronne dorée entourée de branches, tranche supérieure dorée, gardes colorées. Reliure signée en queue Alfred Mame & fils , tours,1877. Introduction de Léon Gautier. Ouvrage abondamment illustré d'eaux-fortes de L. Flameng, de chromolithographies de Pralon et Sannier, de planches hors-texte de Bocourt, Duvivier, Lavée, de cartes, de lettrines, bordures et culs-de-lampe dessinés par Hurel et gravés par Hotelin. Rares rousseurs mais serpentes et cartes uniformément brunies. Epidermures sur un coin. Bel exemplaire malgré ces défauts pris en compte dans le prix de l'ouvrage. 70 € + port

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