Les Scènes de la vie privée et publique des animaux sont un recueil d'articles, de nouvelles et de contes satiriques paru en livraison de 1840 à 1842, puis en livre illustré en deux volumes de 1841 à 1842 avec le sous-titre "Études de mœurs". Édité par Pierre-Jules Hetzel avec la collaboration d'écrivains célèbres, notamment J.P Stahl (pseudonyme de Jules Hetzel), l'ouvrage connu un tel succès que de nombreuses rééditions furent mises à disposition des lecteurs. Je ne m'étendrai pas sur le thème " Vie publique / Vie privée", gisement inépuisable pour journaliste en manque de publicité mais vous constaterez que le XIXeme siècle n'est en manque, ni d'informations, ni d'imagination sur la vie privée de ses dirigeants.
À voir nos hommes politiques se mettre en scène avec femme et enfants, on finit, nous aussi, par douter qu'ils aient encore une vie privée, aujourd'hui. Le phénomène n'a rien de nouveau, et la France reste un pays où la vie privée de ses dirigeants est plutôt bien protégée. On ne saurait pourtant nier qu'il s'est produit en France un déplacement dans la manière qu'ont les professionnels de la politique de faire une grande place à leur vie privée jusque dans l'exercice de leurs fonctions. On ne s'étonne plus de voir dans une élection présidentielle des candidats faire campagne, accompagnés de leur épouse ou de leur mari. Des histoires privées croustillantes restent célèbres, de ce fait, comme la publication dans Le Figaro d'une lettre de Joseph Caillaux, alors ministre des Finances, à sa maîtresse. Une lettre torride, pleine de détails scabreux... pour un résultat tragique !
Je vous présente la table des matières complète de l'ouvrage car des éditions postérieures peuvent être différentes en ce qui concerne les intervenants ou les articles. Par exemple, dans cette édition n'apparaissent pas les billets de Gustave Droz qui seront ensuite ajoutés à l'édition définitive. Antoine Gustave Droz (1832 -1895) fut un peintre et romancier français, auteur notamment de Monsieur, Madame et bébé qui connut un succès phénoménal en Europe et aux États-Unis dans les années 1870... Normal, qu'il fasse partie des amis de Grandville et Hetzel ! Si le chef d'orchestre de l'œuvre est bien Pierre-Jules Hetzel, vous verrez en lisant ce recueil d'articles que le virtuose est, en fait, l'illustrateur Jean Ignace Isidore Gérard plus connu sous le pseudonyme de Grandville… Pierre
Préface (P.J. Stahl)
Prologue Résumé parlementaire
Histoire d’un lièvre (P.J. Stahl)
Mémoires d'un crocodile (Émile de La Bédollière)
Peines de cœur d'une chatte anglaise (Balzac)
Les aventures d'un paillon (P.J. Stahl)
Les Animaux médecins (Pierre Bernard)
Cour criminelle de justice animale (Émile de La Bédollière)
L'Ours (L. Baude)
Guide-âne à l'usage des animaux qui veulent parvenir aux honneurs (Balzac)
Le Rat philosophe (Édouard Lemoine)
Voyage d'un moineau de Paris à la recherche du meilleur gouvernement (signé Georges Sand mais écrit par Balzac)
Un renard pris au piège (Charles Nodier)
Le Premier feuilleton de Pistolet (Jules Janin)
Souvenirs d'une vieille corneille (P.J. Stahl)
Voyage d'un lion d'Afrique à Paris (Balzac)
Au lecteur (P.J. Stahl)
Encore une révolution (P.J. Stahl)
Pérégrination mémorable du doyen des crapauds – L'Héritier (De l'Ain)
Les Souffrances d'un scarabée (Paul de Musset)
Topaze peintre de portrait (Louis Viardot)
Les peines de cœur d'une chatte anglaise (P.J. Stahl)
Lettre d'une hirondelle à une serine (Mme Ménessier Nodier, fille de Charles)
Le Septième Ciel (P.J. Stahl)
Les Amours de deux bêtes (Balzac)
Vie et opinions politiques d'un pingouin (P.J. Stahl)
Tablettes de la girafe (Charles Nodier)
Histoire d'un merle blanc (Alfred de Musset)
Causes célèbres (Émile de La Bédollière)
Oraison funèbre d'un vers à soie (P.J. Stahl)
Dernier chapitre (Stahl)
Pérégrination mémorable du doyen des crapauds – L'Héritier (De l'Ain)
Les Souffrances d'un scarabée (Paul de Musset)
Topaze peintre de portrait (Louis Viardot)
Les peines de cœur d'une chatte anglaise (P.J. Stahl)
Lettre d'une hirondelle à une serine (Mme Ménessier Nodier, fille de Charles)
Le Septième Ciel (P.J. Stahl)
Les Amours de deux bêtes (Balzac)
Vie et opinions politiques d'un pingouin (P.J. Stahl)
Tablettes de la girafe (Charles Nodier)
Histoire d'un merle blanc (Alfred de Musset)
Causes célèbres (Émile de La Bédollière)
Oraison funèbre d'un vers à soie (P.J. Stahl)
Dernier chapitre (Stahl)
GRANVILLE & BALZAC, G.SAND, CH.NODIER, ... Scènes de la vie privée et publique des animaux. Paris, chez Marescq & Cie, 1856. Demi basane marron, plat de percaline de même couleur à faux coins. Dos à 5 nerfs, motifs entre les nerfs et pièce de titre en lettres dorées. Page de garde en papier coloré. Format In-4. Nombreuses vignettes et illustrations en noir, 218 pp texte sur deux colonnes. Quelques rousseurs claires plus fréquentes en fin d'ouvrage. La critique des travers des Hommes sous le couvert des animaux, grimés par la plume talentueuse de Granville… Exemplaire populaire proche de l'original pour un tarif raisonnable. Vendu
4 commentaires:
pas de commentaire sur ce très bel article, et le non moins beau livre concerné ? ah mais ça ne va pas du tout, çà !
si j'ai bien compris le texte, dans l'édition originale on a tous les textes, et dans les rééditions, l'éditeur a pu opérer un choix ?
(plus le fait d'avoir des retirages pour les illustrations, bien sûr).
Ce bouquin a l'air bien tentant. C'est là qu'on trouve notamment (voir le sommaire donné par Pierre) Les peines de cœur d'une chatte anglaise de Balzac, dont l'adaptation en 77 par Alfredo Arias et le groupe Tsé était entrée au Panthéon des œuvres théâtrales et dans le cœur des amateurs de masques (mais va savoir ce qu'il en est encore aujourd'hui ?…).
Les rééditions comportent des textes en plus, notamment ceux de Droz (il avait 10 ans en 1842)et certains textes ont pu être éludés.
Ceci se conçoit bien quand on connait la genèse de l'ouvrage qui est une suite d'articles regroupés. On pourrait en rajouter, aujourd'hui, d'ailleurs ! Il faudrait trouver un écrivain vivant au verbiage lénifiant ;-))
L'âme de l'ouvrage reste néanmoins Grandville. Pierre
Grandville... j'en parlais dans mes mails pas plus tard qu'hier...
Voilà vous l'avez votre commentaire.
bien à vous
Sandrine
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