J'entends déjà les protestations des nombreux (adjectif qualificatif qui n'engage que l'auteur) lecteurs du blogue. Comment ? Vous, une personne intelligente et posée. Comment pouvez-vous, par la promotion d'un tel ouvrage, cautionner une activité à l'éthique et à la morale discutables ? J'entends bien, mes chers amis. La chasse a perdu une partie de sa légitimité depuis qu'elle est devenue un sport et les faisans de repeuplement ressemblent à s'y méprendre à des cocotes de tir, c'est vrai. On ne peut malgré tout ignorer le plaisir éprouvé par les porteurs de fusil et par leurs compagnons, les chiens, à cette activité. Ce serait d'ailleurs faire preuve d'angélisme que de ne pas reconnaître que l'homme, comme tout prédateur, prend plaisir à tuer. Les exemples révoltants foisonnent aujourd'hui !
De là, l'image déplorable de la chasse… Cependant, il est
indéniable que la chasse est indispensable à la bonne gestion d'un territoire.
Sans prélèvement de gibier, certaines espèces pulluleraient et mettraient en
danger le fragile équilibre cynégétique de nos campagnes.
Mais puisqu'il politiquement incorrect d'être chasseur, rien n'empêche l'amateur de s'intéresser aux histoires de chasse, non ? Je parle ici de gibier à plumes et à poils made in France, bien sûr… De la Gallinette cendrée garantie bio comme on en trouve à Picauville dans le bouchonnois, par exemple. Sans contestation possible, un des meilleurs conteurs dans ce domaine fut Guy de Maupassant. Je vous propose cependant aujourd'hui un ouvrage publié et illustré par un autre de ses condisciples en littérature : Georges Beuville.
Georges Beuville, a vu
le jour en Normandie où son père était éleveur. Il a fait ses premiers essais
graphiques sur le plâtre de la maison paternelle et ses premières caricatures
au lycée Malherbe, de Caen. Ses parents étant venus s’installer à Paris, il
lâcha les études secondaires, arrêtées à la seconde, pour entrer à l’école
Germain-Pilon puis aux Arts décoratifs. Quand il en sortit, il fit, pour gagner
sa vie, de la décoration, en particulier pour le Casino de Paris, du costume de
théâtre à la publicité. C’est lui qui fut responsable des campagnes de
publicité du dentifrice Botot, de Ripollin, des cuisinières Kneipp et du
célèbre visage en grappe de raisin des vins Grapp. Bien qu’il ait publié un
certains nombre de dessins à légendes, son goût le poussa moins dans le dessin
humoristique proprement dit que dans l’illustration d’édition pour laquelle il
était particulièrement doué, ce qui lui valut de parcourir le monde.
Son violon
d’Ingres était un " manche à balai " : en effet, en 1934, il lui prit
la " fantaisie " de se faire inscrire à Orly comme élève pilote.
Quelques mois plus tard, il passait son brevet Ier degré. C’est à cette époque
qu’il remplaça le point sur l’"i" de son nom par une étoile si caractéristique de
sa signature…
Voici un ouvrage
qui le replace dans son milieu d'origine : la campagne et le plaisir de la
chasse. Sept récits tous plus remarquables les uns que les autres. Y a-t-il
encore des chasseurs chez les bibliophiles ? Pierre
Sept histoires de chasse. Éditions de la Nouvelle France, 1943. Un volume In-8 (25/19,5cm). Couverture illustrée rempliée. Emboitage et étui velours. 172 pp. Avec des illustrations dans et hors-texte de Georges Beuville dont des doubles planches rehaussées au pochoir. Édition numérotée. Celle-ci-ci une des 885 exemplaires numérotés sur vélin de Rives. Parfait état. Vendu
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