mercredi 15 février 2012

Henri Martin, historien républicain…

Beaucoup de bibliophiles ont hérité de leurs aïeux l’histoire de France de Henri Martin (1810-1883). Pour tous les impétrants bibliophiles qui n'auraient pas cet œuvre sur les rayonnages et qui voudraient ressembler à leurs aînés, je propose aujourd'hui son Histoire de France populaire (1867-1875), dans une reliure signée, simple mais élégante, qui ne dépareillera pas (trop) avec les Simier et Trautz-Bauzonnet qui abondent sur les rayonnages…


S'étant associé avec Paul Lacroix (le « Bibliophile Jacob »), il imagina avec lui une histoire de France, composée d'extraits des principaux chroniqueurs et historiens de l’époque, et destinée à combler les vides pour les périodes manquantes. Le premier volume, parut en 1833, et le résultat fut son Histoire de France en quinze volumes avec sa suite, l'Histoire de France depuis 1789 jusqu'à nos jours.


Elle donnait de la France, un historique complet. Ce travail souffre de quelques défauts diront les spécialistes : La description des Gaules se fonde davantage sur la légende que sur l'histoire et, républicain libre-penseur, il a habillement détourné l'attention des lecteurs, des rois de France vers des héros accompagnés de leurs mythes (Jeanne d'Arc, Clovis, Charlemagne, etc…).


C'est Henri Martin, l'homme politique, qui fut à l'origine du projet de loi pour instaurer le 14 juillet en fête nationale. Elu sénateur de l’Aisne en 1876, membre d’une phalange de sénateurs républicains, il prononça de nombreux discours qui seront toujours commentés, dans la presse française, avec éloge. Pour ceci, il entrera à l'Académie Française, société où on pratique beaucoup cet exercice de style. Il meurt en 1833 emporté par une congestion pulmonaire. La France lui fit des obsèques nationales.


Cette Histoire de France de Henri Martin sera peut-être, demain, dans votre bibliothèque. J'aurai fait mieux encore si, aujourd'hui, elle entre dans votre mémoire… Pierre


MARTIN (Henri). Histoire de France Populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'a nos jours. 1826 Paris, Furne, Jouvet. Sd (1826). 7 vol. In-4, demi-chagrin rouge à coins avec liseré doré, dos lisse ornementé d'encadrements dorés et de fleurons. Frontispice de Henri Martin par Rousseau. Page de garde en papier coloré.588, 580, 596, 608, 572, 556, 551 pp. Texte sur deux colonnes, nombreuses gravures sur bois dans le texte. Exemplaires propres et sans rousseurs. Quelques traces de mouillures claires sur reliure et très claires sur les coins inférieurs de deux volumes. Tous les volumes ont leurs cahiers bien emboîtés. Cartonnage signé Lenègre en queue de reliure. Vendu

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand j'ai lu vendu je n'en n'ai pas cru mon iPad !.. Henri Martin sert normalement (avec Michelet) a caler les vieilles armoires ! alors je m'incline et je dis bravo ! Bertrand

Pierre a dit…

1ere solution : Il y a encore des bibliophiles qui aiment à comparer les traités d'histoire de France ! Cette édition avait pour elle son prix très raisonnable et un papier sans rousseur, bien supérieur en qualité au papier journal. Si vous cliquez sur les photos, vous serez d'ailleurs surpris par la beauté des gravures.

2eme solution : Des investisseurs visionnaires misent sur l'envolée du prix des ouvrages anciens, valeur refuge après la chute prévisible des cours de l'or et du pétrole.

A vous de me dire. Pierre

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…

ou une armoire à caler... :-))

B.

calamar a dit…

ou alors l'acheteur a cru que la magnifique oeuvre d'art égyptien faisait partie du lot.

sebV a dit…

Je caresse l'espoir pour mes vieux jours de faire une lecture comparée des histoires de France du XIXème avec celles du XVIIIème.
Mais je n'ai d'armoires bancales ça doit être pour ça. :-)

sebV a dit…

Je précise que je ne suis pas l'acheteur mais j'aurais pu :)

Anonyme a dit…

et à relier, alors, je ne vous dit pas le travail ... C'est arrivé à l'un de mes anciens élèves, qui depuis a arrêté la reliure aprés cela.
C'est une référence tout de même.
Bien à vous,
Sandrine.

Anonyme a dit…

je ne vous DIS pas et après ...
pardon.
Bien à vous,
S.