On estime que la langue française compte quelque trois cents mots provenant de l'arabe, contre une centaine du gaulois ! Ces mots concernent essentiellement l'équitation, l'astronomie, la botanique, les vêtements et la cuisine : du français usuel, donc. Si le fonds lexical du français est issu du latin, nombreux sont les emprunts à des langues étrangères, et à toutes les époques : reflet des échanges entre civilisations, par lesquels chacune s'enrichit au contact de l'autre.
En fait, la langue française s’est enrichie de mots
arabes en deux vagues : au Moyen-âge et à l'époque coloniale ; la domination
coloniale de la France en Algérie (1830-1962) a sans aucun doute joué aussi un
rôle d'amplificateur dans la diffusion de ces termes en français. Cette deuxième source d'inspiration se retrouve, cependant, essentiellement dans la langue populaire et l'argot.
Parmi ces mots, on peut distinguer grossièrement deux
grandes catégories : ceux que l'on associe spontanément au monde arabe - ayatollah, couscous, ramadan, vizir - et ceux qui désignent des choses
qui ne sont plus ressenties comme étrangères - aubergine,
matelas, tasse.
Mais ne croyez pas que cet apport se soit uniquement concentré sur la langue française : la langue arabe a cheminé un peu partout sur les continents africain, asiatique et européen. Elle a donné des mots charmants, des mots vivants, des mots qui permettent le voyage et l'aventure à travers une langue qui évolue dans une interaction constante avec le monde… Bon ! En ce moment, on souhaiterait que certaines interactions soient plus pacifiques, c'est vrai !
Cet ouvrage est absolument introuvable chez mes confrères. L'inexorable
loi de l'offre et de la demande - je la subis à mon corps défendant - devrait
me conduire à en proposer un prix prohibitif susceptible de m'offrir des
vacances paradisiaques près d'un lagon du pacifique, bercé par le chant
mélodieux de quelques vahinés lascives prenant leur "Tahiti-douche" sous la fraiche
cascade d'une eau parfumée pendant que je sirote un cocktail fruité porté par un
serveur en livrée d'époque… Mais comme je vais dans le Jura, cette année, le tarif restera
raisonnable ! Pierre
LAMMENS (Henri). Remarques sur les mots français dérivés de
l'Arabe. Beyrouth, imprimerie catholique, 1890. Un volume in-8. Reliure demi
percale bleu roi, dos lisse titre en lettres dorées, tranches mouchetées. LII,
314pp. Quelques rousseurs. Très bon état. 85 € + port
2 commentaires:
Bonjour,
Petite rectification : s.j. ne signifie pas "Société des jésuites" mais "Société de Jesus", il est vrai cependant qu'on les nomme "jésuites".
C'est bien noté, merci. J'ai, sans doute, été induit en erreur par le fait que l'on écrive souvent " compagnie de Jésus " pour qualifier les jésuites. Pierre
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