mercredi 11 septembre 2013

Eloge de Jean Raisin et de sa bonne mère la vigne... A consommer sans modération !


- Quel est ce livre ?
- C'est l'éloge de l'ivresse.
- Mauvais titre, mauvaise pensée. Cette œuvre doit sentir le vin à une lieue à la ronde.
- Mais non !
- Vous nous avez déjà présenté un ouvrage ancien traitant du même sujet, par C. Du Cellier... N'est-ce pas une incitation répétée à la débauche ?
- Mais non, vous dis-je… Cet ouvrage contient un grand nombre de charmantes poésies.



- Quel en est l'auteur ?
- Le premier connu est un philosophe allemand nommé Hagenhorf, mort en 1520, qui composa une éloge de l'ivrognerie.
- Il faut donc le lire avec modération, j'imagine.
- Les vices ne manquent pas d'apologistes, de toute façon ! Plutarque disait  ainsi que l'ivresse logeait la folie, la colère et le crime. Il faut séparer l'ivraie du pur froment…
- Peut-on faire cependant l'éloge du vin en laissant de côté l'ivresse pour ce qu'elle vaut ?
- C'est la tache à laquelle s'est livré l'auteur. Il en est du vin comme de tous les autres biens que Dieu nous accorde : Ils sont destinés à notre bonheur si nous les consommons avec modération…


Guidé par cette pensée, lire L’Éloge du vin, si vous voulez de Jean Raisin et de sa bonne mère, la vigne, vous procurera un vrai plaisir de lecture. Cette rare édition que je propose aujourd'hui à la vente est complétée par trois chapitres sur l'éloge de l'eau (on aura tout lu !), de la bière et du cidre.


L'exemplaire à la vente est truffé d'un petit article paru en 1904 dans la Revue scientifique. On sait que les scientifiques, qui expliquent tout, ne se trompent jamais... Donc, en 1904, ces grands spécialistes avaient démontré que notre bonne terre se refroidissait inexorablement et que nous allions donc vers une disparition, à brève échéance, de notre vignoble. Je ne vois guère que les critiques d'art pour être moins visionnaires. A moins que les scientifiques d'aujourd'hui se trompent aussi… Pierre



RICARD (Adolphe). Éloge de Jean Raisin et de sa bonne mère la vigne. Paris, Gustave Sandré, sans date [1853]. Un volume petit in-12. Broché, 218 pages. Frontispice. L'auteur de ce livre est, en fait, Gustave Sandré. Catalogue du libraire. Tampon d'appartenance en page de garde. Rare exemplaire. 90 € + port

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Les prédicateurs géothermistes ont sévi bien avant 1904. André Blavier, dans son dictionnaire des Fous Littéraires, au chapitre Astronomes et Météorologistes, mentionne un certain Lepetit, éxécuté en 1829, comme incendiaire : "ses études l'avaient conduit à découvrir qu'il fallait réchauffer la Terre qui se refroidissait".

René

Anonyme a dit…

Il devait ignorer l'action du méthane rejeté dans l'atmosphère, ce brave Lepetit ! :-)
Mais les alarmistes de tout poil ont autant de beaux jours devant eux qu'ils en ont eu derrière. Quand la périodicité d'un phénomène (la précession) dépasse les vingt mille ans, on peut affirmer ce qu'on veut, personne ne pourra vérifier. Depuis le temps qu'on entend dire qu'il n'y a plus de saisons, c'est à se demander s'il en a jamais eu.

Jean-Michel

Pierre a dit…

C'est pas faux, tout ça ;-))

Merci, chers lecteurs, de nous remonter le moral. Pour fêter ça, je vais ouvrir une bonne bouteille, ce soir !

Pierre

Anonyme a dit…

Bonum vinum laetificat cor homini.

René

Pierre a dit…

Et celui de la femme ;-)) Pierre

Anonyme a dit…

"cor hominis", pas "cor viri"

René

Pierre a dit…

Je l'entendais par : " effet rebond" ;-) Pierre