En fait, la genèse est beaucoup plus simple que la plupart des spécialistes [payés pour compliquer les choses] ne veulent l'avouer. Quand, après le déluge, les eaux dispersées par les vents s'abaissèrent et tarirent, l'arche qui contenait Noé et sa famille s'arrêta sur le mont Ararat, en Arménie.
Les fils du patriarche, Sem, Cham et Japhet, s'établirent en ce
lieu, et leurs descendants y devinrent si nombreux que cette portion de l'Asie
ne put plus produire assez pour la nourriture d'un si grand peuple. Ils
convinrent donc de se séparer et aller habiter d'autres parties de la terre.
Passons sur l'épisode de la tour de Babel, c'est un détail de l'histoire… La famille de Japhet vint habiter les contrées orientales de
l'Europe. La race de Cham alla peupler le nord-est de l'Afrique et y fonda le
royaume d'Egypte ; celle de Sem demeura dans les contrées occidentales de
l'Asie. Ces trois familles sont regardées comme les souches des trois
principales races d'homme qui se distinguent l'une de l'autre par la couleur de
la peau et les traits du visage ! C'est aussi simple que ça.
L'ouvrage que je propose, aujourd'hui, à la vente du milieu, est
un florilège d'estampes du 19eme siècle présentant les peuples qui semblent
pour l'auteur, le plus dignes de notre curiosité.
Je rappelle qu'une estampe est l’empreinte réalisée à l’encre
sur un support souple à partir d’une matrice. C’est donc une image imprimée sur
papier. Le monde de l’estampe est tant celui des techniques d’impression que
celui de l’art. Grâce à elle, les hommes ont pu multiplier et diffuser des
images. L’estampe se distingue donc de
la peinture et du dessin du fait qu’elle est imprimée et peut donc exister à
plusieurs exemplaires. Dans le cas qui nous intéresse ici, cet exemplaire est
malheureusement très rare à la vente… (ça, c'est mon côté faux-cul !)
L'estampe est souvent synonyme de gravure. Le mot estampe est
toutefois plus générique que celui de gravure, car il comprend aussi les images
imprimées par report ou par contact, sans qu’il n’y ait de gravure à proprement
parler.
Les bibliophiles oublient parfois de préciser que le Salon international
du livre ancien du Grand Palais est aussi un Salon de l'Estampe. Les amateurs
ne sont d'ailleurs pas forcement les mêmes, les bibliophiles privilégiant parfois
le texte sur l'illustration. Pierre
MÜLLER Elisabeth. Le Monde en Estampes. Géographie
pittoresque. Types et costumes lithographiés par J. Bocquin d'après les tableaux
de M.M. Leloir et Fossey. Paris, Amédée Bédelet, s.d (1858). Album oblong de
format in-4 (32cm/24cm), demi-chagrin rouge, dos à nerfs, caisons et titre
dorés, plat estampé au centre duquel le titre de l'ouvrage est imprimé en
lettres dorées. Reliure de l'éditeur. Frontispice, 51pp, 24 planches sépia à pleine page et des
illustrations dans le texte. Chaque estampe
est accompagnée d'un texte explicatif
et représentent les costumes de l'Europe, de la Turquie, de la Chine, de l'Algérie, du
Brésil, du Mexique, de la Polynésie, de l'Australie,
etc…. Des rousseurs claires dans le texte, des menus défauts de reliure,
restauration de deux coins, les lithographies sont fraîches. 210 € + port
6 commentaires:
Et effectivement, nulle étape de gravure dans le cas de la lithographie, qui n'en permet pas moins d'obtenir une infinité de subtils dégradés de gris, très proche d'un traité à la mine de plomb, comme on peut le constater sur les images que vous nous montrez.
Maintenant, pour ce qui est de la dispersion des peuples, je préfère, vous vous en doutez cher Pierre, m'en tenir à d'autres sources… ;-)
Cette partition géographique ternaire n'est qu'un moyen mnémotechnique de se rassurer sur la diversité des peuples en même temps qu'on s'en rappelle plus aisément la distribution. Et puis, comme toujours, il convient de faire coller la réalité aux anciens textes.
Par contre l'auteur de la carte a oublié de se relire : les Lydiens, ça va, mais pas les "Lybiens".
Jean-Michel
Je suis désolé, Jean-Michel, mais il semble bien que les lybiens soient des fils de Puth... Pierre
Bon ! Pour la dispersion des peuples, il semble aussi que les avis divergent, Pascal. Le mauvais côté, c'est l'incompréhension soudaine entre les peuples, le bon côté, c'est l'apparition, quelques temps plus tard, des dictionnaires de traduction des langues... Pierre
Pour les Libyens, je ne discute pas, ce sont les Lybiens qui m'ont fait m'interroger.
Jean-Michel
Je n'aurais jamais osé dire que les libyens étaient des fils de Puth, de toute façon ;-)) Pierre
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