lundi 15 octobre 2012

Le Rouge et le Noir. Un classique indémodable. C'est encore mieux sur un beau papier…



Fils de charpentier (on en connait un autre au destin tout aussi tragique), Julien Sorel est trop sensible et trop ambitieux pour suivre la carrière familiale dans la scierie d’une petite ville de province. En secret, il nourrit une fascination pour Bonaparte et ses mémoires compilées dans le Mémorial de Saint-Hélène de Las Cases. Il rêve d’une ascension similaire à celle de l’empereur (le rouge).


Il trouve une place de précepteur dans la maison d'un notable, et devient l'amant de son épouse, Mme de Rénal. Prise de remords celle-ci met fin à leur liaison. Après un court passage au séminaire (le noir), Julien devient le secrétaire d'un marquis dont il séduit la fille. Un mariage semble se dessiner. Le marquis se renseigne sur Julien auprès de Madame de Rénal qui l'accable. Furieux, Julien tente de la tuer. Prenant alors conscience de l'ampleur de son amour pour son ancienne maîtresse, il se laissera condamner à mort…

 








Tout le monde connaît ce roman de Stendhal, notamment grâce à l'interprétation remarquable de Gérard Philippe et de Danielle Darieux dans le film de Claude Autant-Lara !


Jusqu’au bout, Julien Sorel verra son ambition contrecarrée par ses sentiments qui le conduiront à sa perte. De votre côté, vous savez, chers lecteurs, que les chances du jeu de la vie et les hasards de la fortune n’élèvent un homme que pour l’abaisser… C'est ce qui fait que nous ne pourrons jamais nous identifier complètement à lui et dire comme l'auteur " Julien, c’est moi ! ".










Le Rouge et le Noir commencé sous la Restauration, ne fut achevé que quatre mois après la Révolution de Juillet 1830. L'édition originale parut chez Levavasseur en novembre 1830, datée de 1831. Je vous propose une édition contemporaine brochée fort bien illustrée du Rouge et du Noir par Pierre Leroy, plus connu par ses dessins parus dans la collection Bibliothèque Rouge et Or. Un spécialiste de la couleur, donc… Pierre


STENDHAL. Le rouge et le noir. 2 tomes. Paris, La Belle Edition, sd (1950). Brochés à couverture rempliée illustrée avec papier cristal.  Emboîtage. 282 et 345 pages. Illustrés de nombreux dessins aquarellés dans le texte par Pierre Leroy. Exemplaire numéroté sur vélin Johannot (1071 sur 1500 de la justification totale). Très bon état. Vendu

8 commentaires:

Textor a dit…

Beau Papier, belle marges. Cela donne envie de relire le Rouge et le Noir. Mais faut-il relire ces chefs-d'oeuvres ou garder le souvenir de leur première découverte? Le risque, c'est que le romantisme ne fonctionne plus sur de vieux bibliophiles revenus de tout.
Reste le grain du papier.
Textor

Pierre a dit…

Vous avez tout à fait raison, Textor... Il y a ce risque de relire une œuvre avec une acuité visuelle qui cache l'éclat de sa découverte ;-))

Mais pas "Le rouge et le Noir " ! Comment oublier Gérard Philippe et Danielle Darieux ? Cette œuvre survivra par sa qualité d'écriture mais aussi par le talent de ses interprètes sur l'écran noir de nos nuits blanches... Pierre

Textor a dit…

L'écran noir de nos nuits blanches ... c'est beau comme du Philippe Gandillet ! :d
T

Anonyme a dit…

Il y en a qui disent que Stendhal n'écrit pas si bien que cela, mais ce sont des aigris.
Par contre "Levavasseur" ce sont des moteurs d'avions. :-)

Jean-Michel

Textor a dit…

Oui, et alors? Vous n'avez jamais entendu parlé des ventes de livres à l'hotel Dassault ? :)

Pierre a dit…

A. Levavasseur, Libraire, 1831. Ses descendants ne voyant aucun avenir dans l'édition attendirent l'invention de l'aéroplane pour vendre les moteurs qu'ils fabriquaient en attendant ;-)) Pierre

Textor a dit…

Ces commentaires sur les moteurs d’avion m’ont fait rechercher un livre de ma bibliothèque sur lequel je n’avais jamais vraiment fait de recherches. Il est intitulé « Essai sur la navigation Aérienne » par E Lapointe - Paris, Berger Levrault 1896. Livre que je n’ai pas acheté mais qui a toujours été dans la bibliothèque familiale. Un coup d’œil sur internet montre qu’on le trouve assez peu en e.o. mais qu’il a fait l’objet de reprint en 2010. Les spéculations sur la possibilité théorique de voler avec une machine plus lourde que l’air sont amusantes. Plus drôle encore, un lecteur a refait tous les calculs et a corrigé les erreurs en faisant des commentaires. « Faux, pas 7,5kg, 150kg, etc ». Au final, il y a beaucoup d’erreurs, heureusement qu’Eugène Lapointe n’est pas passé à la mise en fabrication de ses inventions …
Textor

Pierre a dit…

Voici un ouvrage qui me semble fort intéressant, Textor ! J'en prends les références. Pierre