Quand le végétal rencontre la littérature, cela donne parfois de jolies feuilles ; La vie végétale de Henry Emery est de celles-là ! Les plantes vous intéressent ? Leur utilisation, leur histoire ? Ou peut-être simplement leur beauté ? Ce livre est alors fait pour vous.
Depuis le néolithique, l'homme est agriculteur ; son
alimentation, son habitat, son travail, ses croyances sont dominés par la
plante et le degré d'évolution des peuples s'est trouvé lié aux ressources
végétales.
Aujourd'hui, nous ne concevons plus cette état sans nous poser
des questions que les anciens naturalistes ne posaient pas, ou que les
botanistes du siècle dernier étudiaient avec un esprit différent. Eux découvraient
les mécanismes du monde végétal avec émerveillement en espérant trouver les
clés de son exploitation pour le meilleur devenir de la société. Nous cherchons,
aujourd'hui, à savoir quelle part revient au végétal dans une société idéalisée
en oubliant parfois l'objet premier de cette étude : la Vie végétale…
De là une méconnaissance profonde du monde végétal à
l'origine d'une nostalgie "bobo" chez les plus ignorants et d'un
fixisme de bon aloi qui ferait de la plante, non pas un être vivant et capable
d'adaptation, mais un patrimoine qui ne peut plus être modifié…
La protection de la nature, légitime en soi, a entraîné,
dans les années 1960, la naissance de mouvements écologiques qui
surenchérissent sur nos peurs de l'avenir. L'écologie, telle qu'elle est
comprise aujourd'hui, est liée à des préoccupations environnementales et à des évolutions
climatiques qui nous échappent, à la dégradation supposée de notre cadre de vie
local ou planétaire qu'elle soit due à la pollution, au réchauffement ou au
refroidissement climatique (on se perd en conjecture - peut-être les deux à la fois) ou aux activités de
l’homme.
Dans cet ouvrage, rien de cela : le lecteur pénètrera, ici,
dans un monde complexe où les phénomènes sont à la fois naturels et humains, où
les notions d'espace, de temps, de sujet et d'objet dépendent de rapports
millénaires entre la civilisation et la plante. Alors, l'histoire des plantes
devient l'histoire de l'homme…
Les végétaux sont des êtres vivants. Malheureusement, le
Créateur est un dieu cruel qui a voulu un monde où nul ne peut vivre qu’en
détruisant la vie, qu’en tuant d’autres êtres vivants. Aucun être ne peut
subsister qu’en dévorant d’autres formes de vie, végétale ou animale. Cela est
un aspect fondamental de la nature du créé. Toute la vie du monde, animal ou
humain, n’est qu’une interminable tuerie. Exister veut dire manger et être
mangé…
Depuis six mille ans, la guerre
Plait aux peuples querelleurs
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs…
Victor Hugo et Pierre...
EMERY (Henry). La vie végétale. Histoire des plantes à
l’usage des gens du monde. Librairie Hachette et Cie., Paris, 1878. Un fort
volume in-4. Reliure éditeur demi-chagrin cerise, plats de percaline rouge
ornés d'un décor de plantes et fruits en noir & dorés signés Souze, dos à
nerfs, caissons ornés de motifs floraux dorés, titre doré, nom de l'éditeur en
queue, gardes moirées banches, toutes tranches dorées, belle gouttière. IV, 807
p. Bel ouvrage illustré de 420 gravures sur bois dans le texte et de 10 planches
en chromolithographie hors texte. Infimes rousseurs en tout début et fin
d'ouvrage. Bel exemplaire rare dans cet état. Vendu
7 commentaires:
J'ai bien conscience qu'en associant mon nom à celui de Victor Hugo, l'un fait de l'ombre à l'autre ;-)) Pierre
Mangé ou être mangé… Ma foi, quand je mange du pain, je n'ai pas le sentiment que c'est au détriment du blé. Mais ce serait une autre histoire si je mangeais du cheval…
;-D
Les plus extrémistes des végétaliens ne mangent que des végétaux morts !
[scène culte de " Coup de foudre à Notting Hill" quand ses amis présentent un florilège de fiancées inacceptables à Hugh Grant)
Pierre
Eugène Pelletan développe la même philosophie dans "Profession de foi du XIXe siècle". Dommage qu'il n'y ait que 24 heures dans une journée, il y tellement de choses à lire avec profit, même si on se limite aux livres anciens.
René
Et les encore plus extrémistes sont en plus locavores et ne veulent dans leur assiette que des plantes carnivores nées dans le canton, car il faut que les plantes aient eu une chance de se défendre en connaissant parfaitement le terrain du combat.
Jean-Michel
Assiette en carton bio évidemment.
Et surtout pas de livres reliés cuir!
René
Mince ! Je n'avais pas pensé à cela !! Pierre
Enregistrer un commentaire