jeudi 27 octobre 2011

Charles Maurras. L'écrivain nous parle de Marseille en Provence


Si je vous dit Marseille, vous me répondez ? La mer, l'O.M, l'insécurité, la Canebière, Vincent Scotto, le savon, le ricard, la corniche, Notre Dame, l'Estaque, Pagnol, Gaston Defferre, la bouillabaisse, Guérini, le mistral et le soleil… J'ai dû oublier des choses. Le nombre d'ouvrages qui ont été écrits sur Marseille est donc, à l'égal des nombreux emblèmes de la cité énumérés, très important. Je vous présente, aujourd'hui, un très bel exemplaire qui a pour titre "Marseille en Provence".


C'est un recueil de cinq textes d'un auteur trop souvent catalogué et caricaturé. Nous ne le présenterons pas aujourd'hui. Écrivain provençal appartenant au Félibrige, agnostique dans sa jeunesse, il se rapproche ensuite des catholiques puis des royalistes et dirige le journal L'Action française, fer de lance du mouvement nationaliste. Charles Maurras était aussi et surtout une très belle plume. Je vous engage à le découvrir sous un angle non politique. Il nous parle ici de Marseille avec l'accent d'un provençal amoureux de sa région. Trois éléments doivent être pris en compte pour comprendre la ville :


Marseille a toujours été une ville essentielle pour le bassin méditerranéen. La position de la Cité Phocéenne en a, en effet, fait un port d'une importance économique majeure. Grecque, romaine, médiévale, européenne... Marseille a toujours été un grand nom du commerce et de la pêche.

Marseille est aussi une ville cosmopolite. Le port favorise les échanges et la ville est connue pour accueillir de nombreuses communautés. Au milieu de toutes ces cultures, la culture provençale reste encore présente avec l'accent marseillais, la pétanque, le pastis et la bouillabaisse.

Marseille est une ville riche et vivante. C'est une véritable fourmilière à la fois historique, humaine et culturelle. Immense métropole aux accents de station balnéaire, Marseille surprend et fascine. Elle sera d'ailleurs capitale européenne de la culture en 2013. Hier soir, je participais à une petite réunion municipale où il était question de cette manifestation. Un adjoint répondait à un concitoyen qui le questionnait sur les retombées espérées par cet événement pour les villes alentours (je vous le fais avé l'assent !) : Ce truc, con, c'est pas un panier de crabes… Putain !!!! C'est une nasse ;-))


L'ouvrage que je vous propose est une édition à 1000 exemplaires, après 10 sur Montval et 50 sur vélin de France. Notre exemplaire n° 655 est sur un très beau papier vélin du Marais. L'ouvrage n'est pas coupé. Cela explique que je ne puisse vous en présenter que quelques illustrations photographiques. Il a ceci de précieux pour les provençaux que l'illustrateur en est Auguste Chabaud, peintre et sculpteur de renommée internationale, enterré à Rognonas, tout près de Tarascon. Il a ceci de précieux pour les bibliophiles que, non rogné, les témoins sont intacts…


Personnellement, je crains Marseille. Je crois que je crains toutes les grandes villes, en fait. La dernière fois que j'y suis allé, c'était au printemps 2009 pour le Marathon. J'étais tellement pressé de rentrer à Tarascon que j'ai explosé le chrono !! Pierre


MAURRAS Charles. Marseille En Provence - Dessins De Auguste Chabaud. A Lyon, chez H. Lardanchet, Les Tables Claudiennes, 1944. Petit in-8. Broché Couverture rempliée et imprimée.164 pages. Bel ouvrage illustré de nombreux dessins, in et hors texte en noir et blanc, d'Auguste Chabaud. Édition numérotée. Exemplaire sur Vélin du Marais (N° 655). Non rogné, non coupé avec son papier cristal d'origine. Très bel état. Vendu

8 commentaires:

pascalmarty a dit…

Bon, Céline, il y a quand même Le voyage. Les bouquins de curé, bon, chacun ses goûts. Mais Maurras ! se contenterait-il de parler de Marseille… C'est trop pour moi, je crois.

Pierre a dit…

Je crois que c'est l'homme que vous n'aimez pas (ce que je comprends), Pascal, qui vous fait abhorrer l'écrivain ;-))

Peut-être pas impartial pour le coup ! Pierre

pascalmarty a dit…

Ce sont les idées de cet homme qui me font horreur. Et il a eu suffisamment d'occasions de les écrire pour que je ne me soucie pas de découvrir l'écrivain. Je ne revendique pas l'impartialité à tout prix. Et je me défie de la tolérance si elle doit juste signifier tout accepter sans réflexion. (Mais si vous me lancez là-dessus, on n'est pas sortis…)

Pierre a dit…

Je ne me lancerai donc pas ;-))

Mais comme je suis un peu espiègle, nous continuerons avec cet écrivain (quand il se limite à la Provence) avec un magnifique ouvrage sur Martigues et ses étangs illustré par Drevet. Pierre

Anonyme a dit…

C'est toujours la même histoire avec les hommes qui ont des idées trop carrées : ils ne peuvent trouver à se ranger dans un monde qui est rond et à chaque fois qu'ils font le plus infime des mouvements les pointes acérées des quadrilatères laissent à la surface de ce monde des éraflures profondes, indélébiles.
Car leur marche est régressive : si on peut par l'usure tranformer un carré en un rond, l'inverse n'est pas possible.
Et cette image, comme toutes les images, ne prouve rien, elle illustre.

Jean-Michel

Pierre a dit…

Je crois qu'on en veut plus à Charles Maurras d'avoir été royaliste et catholique que pétainiste et antisémite. Autrement, comment expliquer la mansuétude accordée à Céline ?

C'est pourquoi je me borne uniquement à présenter les textes d'un écrivain piégé par ses convictions, comme vous le dites.

De toute façon, même aujourd'hui, il est risqué d'être Royaliste. On peut tomber du perchoir ;-)) Pierre

calamar a dit…

enfin, avant de tomber du perchoir, encore faut-il y grimper...

calamar a dit…

ce blog est d'une actualité brûlante !