mardi 22 juin 2010

DEMMIN, Auguste. Guide des Amateurs d’Armes et Armures anciennes. EO, 1869


Avec ses nombreuses fêtes médiévales réinventées, l’été va être l’opportunité de vous plonger dans une époque où chevaux et cavaliers participaient à des tournois. C’est aussi l’occasion de revenir sur cette époque moyenâgeuse où les valeureux chevaliers partaient au combat sur leur fier destrier, dans leurs belles armures, avec leurs armes archaïques et rutilantes sous le regard énamouré de belles demoiselles et de gentes dames tombées en pâmoison...


Ivanhoé ! Ivanhoé… Que de souvenirs d'enfance tu nous as laissé avant de te transformer en James Bond ! Le bel ouvrage que je propose à la vente, aujourd'hui, ravira les amateurs de cette époque par la richesse et le détail des armes et armures présentées mais aussi tous ceux qui s'intéressent au domaine militaire puisque ce livre traite aussi des armes jusqu'au 19eme siècle.

Mais comment devenait-on chevalier, au fait ?


Le jeune enfant appelé à devenir chevalier était placé chez son seigneur où il participait à la vie des écuries et des chevaux. Parvenu à l'adolescence, il servait son chevalier en tant qu'écuyer (du mot «ecu» qui désigne le bouclier). C'est lui qui portait l'équipement fort lourd de son chevalier pour que celui ci n'arrive pas épuisé sur le champ de bataille… En plein combat, il relevait les chevaliers désarçonnés ou leur amenait une nouvelle monture. Vers l'âge de 18 – 20 ans, après s'être entraîné sur les chevaux les plus rétifs et avoir été formé à l'art difficile de l'escrime à cheval, il était consacré chevalier lors d'une cérémonie où il recevait solennellement son destrier, ses éperons, son épée et son manteau.


Sur le champ de bataille, lorsque l'ennemi était en vue, le chevalier descendait de son roncin (cheval de transport), puis enfourchait son destrier (cheval de course) et prenait des mains de son écuyer le bouclier et la lance. Il s'approchait alors au trot, puis arrivé à 30mètres, il éperonnait son cheval et se lançait sur l'ennemi, la lance solidement coincée sous son aisselle droite. En fait, si tout cela semble dynamique, du fait du poids des armes et des armures, cette cavalcade se déroulait lentement, comme dans un film au ralenti, bien loin des charges de cavalerie du XVIIIe siècle…

Mais cette chevalerie toute en lourdeur devient rapidement inefficace face aux troupes à pieds hérissées de hallebardes et d'arbalètes (La fameuse bataille d'Azincourt ) Elle disparaîtra naturellement des champs de bataille pour ne renaître au XXe siècle qu'à travers des films ou des spectacles médiévaux qui exaltent ces temps héroïques.


Je regardais la liste des communes qui peuvent se prévaloir d'une architecture moyenâgeuse propre à accueillir ce type de manifestation. Il y a Tarascon en Provence avec le Château du Roi René, Dinan en Côtes d'Armor et son Jerzual, Carcassonne et sa fête de la musique… Vous pouvez m'en donner d'autres. Pierre


DEMMIN, Auguste. Guide des Amateurs d’Armes et Armures anciennes par ordre chronologique depuis les temps les plus reculés jusqu'a nos jours. Ouvrage contenant 1700 reproductions d’armes et armures, 200 marques et monogrammes d’armuriers et deux tables, dont une analytique. Librairie Renouard, Paris, 1869. Edition originale, petit in -8 (4), 628 p. Demi chagrin violine avec plats percaline de la même couleur. Dos à 5 faux nerfs, caissons avec motifs et pièce de titre dorés. Bel état. Coins et coiffes intactes, peu de rousseurs. Vendu

6 commentaires:

Pierre a dit…

J'ai oublié de mentionner la très sympathique fête médiévale de Nozeroy dans le Jura, que je ne manquais jamais quand mes vacances coïncidaient avec la manifestation ! De plus, comme je suis voisin, je pouvais y aller en vélo.

Il y a aussi Provins mais c'est dans le nord de la France ;-)) Pierre

Jeanmichel a dit…

Colmars-les-Alpes et Entrevaux, dans les Alpes de Haute Provence, petits bijoux de cités moyenâgeuses, se mettent en quatre également pour organiser de très réussies journées médiévales, avec figurants costumés et chevaux caparaçonnés dans les douves.

Pierre a dit…

Un client vient de me confirmer : Colmars les Alpes est un bel écrin pour les amoureux de la randonnée.

calamar a dit…

Nozeroy, ça fait une trotte à vélo depuis Tarascon... auriez-vous eu une vie avant la vie (actuelle) ?

Pierre a dit…

La famille de ma femme est de Sirod, petit bourg jurassien près de Nozeroy. Quand les enfants étaient jeunes nous y allions tous les ans. Et puis, ils ont préféré la mer...

J'y retourne toujours avec plaisir. Le Jura, l'été, c'est enchanteresque ! Pierre

calamar a dit…

pas très loin du village d'origine de mon épouse (Songeson)...