Le prénom "François" est à la mode, cette année ! Il y a le Pape François, bien évidemment, qui est un exemple pour la religion catholique, il y a le Président François qui est un exemple (sic) pour la République et il y a le Roi François 1er que l'on honore cette année… L’année 2015 est, en effet, marquée par le 500eme anniversaire de la bataille de Marignan où les troupes du jeune monarque vainquirent celles de l’ancienne confédération suisse. A cette occasion, des manifestations à caractère bibliophile nous sont proposées. De mon côté, c'est une remarquable biographie illustrée par Robida que je vous présente…
Pour l'Histoire,
François 1er côtoie les "bons souverains". Il reste le restaurateur
des arts et des lettres de la Renaissance. Mais des études plus attentives ont
cependant révélé des zones d'ombre. Le 1er janvier 1515, François de Valois, comte d'Angoulême, devient le
Roi François Ier. À travers ce jeune homme de 20 ans, grand, beau, brillant,
succédant à un moribond - son beau-père et cousin Louis XII - c'est une branche
nouvelle de la dynastie qui accède au trône. Les vœux du peuple de France
accompagnent le gentil souverain. Or, neuf mois plus tard, c'est ce roi frais
émoulu qui va remporter, à Marignan, une victoire herculéenne, véritable coup
d'envoi d'un règne prometteur.
Jamais, depuis longtemps, monarque n'avait connu pareille
popularité en France. François 1er apparaît alors comme un demi-dieu venu
prendre en main les destinées du royaume de Saint
Louis !
Marignan, quinze-cent quinze... Tout écolier a remâché ces mots,
tout Français a ressassé les images de cette victoire, aussi connues que le
portrait en majesté du roi ou que la salamandre, flamboyant emblème, ornant les
cheminées de Chambord et
la galerie de Fontainebleau.
Cette victoire, en vérité, ne fera que l'enfermer dans
ses certitudes et lui donner, tout son règne durant, l'envie de revivre sa
griserie. Désormais, François 1er n'aura de cesse de combattre à nouveau l'Empire
et d'asseoir son emprise sur le Milanais, véritable leitmotiv de sa politique
étrangère... En cela, Marignan peut faire figure de succès fatal.
Dominé par sa favorite, Anne
de Pisseleu - Les hommes dominent le monde ; les femmes
dominent les hommes - manipulé par ses confidents, le roi François s'avère
aussi incapable de faire la paix avec Charles Quint que de régler le problème
de la Réforme protestante naissante. Alors, se pose la question: Est-il un
grand roi, celui qui abandonne les affaires de son royaume aux mains de sa
mère, de ses maîtresses et de ses favoris ? Faut-il s'en tenir au mot de Louis
XII qui lui laissait le Royaume de France : "Ce gros garçon gâtera tout…" ?
Chasseur infatigable, joli cœur, héros de parades et de
carrousels, on lui reproche aujourd'hui de n'avoir été que le roi de croisades...
en chambre. Rien ne changera donc jamais pour les François* ? Pierre
François Ier (Le Roi Chevalier). Paris, Boivin & Cie, 1909. 1 volume in-folio (37 x 30cm).
Cartonnage éditeur pleine percaline grise, titre doré au dos, grande
illustration polychrome au plat supérieur représentant François 1er en pied,
tranches dorées (Engel relieur). 82 pages. 1 vignette de titre en 2 tons, 1
cul-de-lampe en noir, 1 in-texte en couleurs, 35 illustrations en couleurs à
pleine page et 2 illustrations en couleurs à double page d'Albert Robida. Pages
montées sur onglets. Quelques défauts de reliure. Grande fraicheur intérieure. 260
€ + port. Réservé
2 commentaires:
si je puie me permettre, cher maître, deux précisions : les manifestations de cette année ne commémorent pas la bataille de Marignan mais l'avènement.
De plus, François n'a pas succédé à un moribond, mais à un mort, non ? autre différence avec le Pape..
C'est exact, calamar, mais reconnaissez qu'entre moribond et mort, il n'y a qu'un souffle... Pierre
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