En 1770 meurt le financier Pâris-Duverney. Les dispositions qu'il a prises dans son testament en faveur de Beaumarchais sont contestées par son légataire universel, le comte de La Blache qui l'accuse de détournement. Il gagne son procès en première instance mais perd en appel. En 1773, il publiera quatre Mémoires contre les agissements du procureur à son procès, le juge Goëzmann. L'esprit et l'argumentation de Beaumarchais feront sensation, et le juge sera condamné le 26 février 1774 ! On n'attaque pas sans risques un écrivain à la plume aiguisée et à la verve éclatante…
C'est sous le titre de "Mémoires
de M. Caron de Beaumarchais" que l'auteur nous présente son réquisitoire
contre les accusés Goëzman. On y trouve plusieurs factums (mémoire
judiciaire imprimé pour attaquer ou se défendre lors d'un procès). 1 - Mémoire à consulter. 62 pp. 2 - Supplément au Mémoire à
consulter. 103 pp. 3 - Addition au supplément. 121 pp. 4 - Requête
d'atténuation pour le sieur Caron de Beaumarchais. 38 pp. 5 - Quatrième
mémoire. 180 pp.
Ce recueil se termine par Le Tartare
de la légion. Ce texte constitue le
dernier mémoire écrit par Beaumarchais à l’occasion de ce très célèbre procès qui amusa tant la Cour et les courtisans, à cette époque. Il s'agit ici de l'édition
originale, rare. Le 19 juillet 1778, Beaumarchais faisait diffuser à Aix-en-Provence
le Tartare à la Légion, mémoire répondant à celui que son adversaire, le comte
de La Blache, venait de publier quatre jours plus tôt…
J'ai déjà présenté l'auteur, ici (on peut cliquer, et par
magie, l'article en question apparait sur l'écran de vos yeux médusés).
Pierre-Augustin Caron de
Beaumarchais, écrivain, musicien, poète, homme politique et pamphlétaire, est
une figure emblématique du siècle des Lumières, grâce
notamment à sa création théâtrale, et plus particulièrement à sa
trilogie : Le Barbier de Séville (1775), Le Mariage de Figaro (1784) et La
Mère coupable (1792). Mais la vie de ce fils d’horloger devenu mondain,
affairiste, agent plus ou moins secret, se mélangera étroitement avec son œuvre.
L'ouvrage que je présente aujourd'hui à la vente, étincelant de verve
satirique, a contribué à discréditer la monarchie et les anciennes institutions
et à précipiter la Révolution française. J'ai lu tous les Mémoires de
Beaumarchais, écrit Voltaire, et je ne me suis jamais tant amusé. Ces Mémoires
sont ce que j'ai jamais vu de plus singulier, de plus fort, de plus hardi, de
plus comique, de plus intéressant, de plus humiliant pour des adversaires. Il
se bat contre dix ou douze personnes à la fois, et les terrasse comme Arlequin
terrasse une escouade du guet… Pierre
Mémoires de M. Caron de Beaumarchais, Ecuyer,
Conseiller-Secrétaire du Roi, Lieutenant-Général des Chasses au Baillage &
Capitainerie de la Varenne du Louvre, grande Vénerie & Fauconnerie de
France, accusé de corruption de Juge. Contre M. Goëzman, [.] Mme Goëzman, &
le Sieur Bertrand, le sieur Marin [.] et le sieur
Darnaud-Baculard [.] assignés comme témoins. Mémoires de Caron de Beaumarchais. Paris, Sans nom d'éditeur, 1774. Sous ce titre collectif, réunion
de plusieurs factums dans un fort volume in-12 (17,5/11cm).Demi-basane, dos lisse, filets et
motifs dorés. Pagination continue pour les 499pages des mémoires. A la suite : Le
tartare de la légion. Aix, Sans nom d'éditeur, 1778. Édition originale. 93 pages.
Bonne fraicheur intérieure. Reliure simple mais solide. Ces Mémoires sont des chefs-d'œuvre
d'éloquence. Très rare recueil complet du dernier réquisitoire de Beaumarchais.
285 € + port
La Folle Journée ou La Mariage de Figaro, Comédie en cinq actes,
en prose. Paris, Au Palais- Royal, chez Ruault, Libraire,
près le Théâtre, N° 216, 1785. Un volume in-8 (12,5 x 20,5). Reliure demi
basane noire, dos lisse, filets dorés, gardes colorées. [1f titre], [xlij préface], 178pp dont approbation
et achevé d'imprimer pour la première fois, le 28 février 1785. Édition
originale. Les premiers exemplaires parurent sans figures. Représentée pour la première fois, par les comédiens français
ordinaires du Roy, le mardi 27 avril 1784. A la suite : SOUMET Alexandre.
Jeanne d'arc, tragédie en cinq actes, Paris chez Barba, 1825 – MOLIÈRE. Le tartuffe, Paris
chez Barba, 1825 – XAVIER/DU PEUTY/DE VILLENEUVE. Monsieur Botte, comédie vaudeville en trois actes, Paris chez Bezou libraire, 1827. 185 € + port
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