vendredi 16 novembre 2012

Un peu de Say, beaucoup d'idées…


Oserais-je vous avouer que je n'y connais rien en économie politique ? Je peine à comprendre les tenants de la politique et je n'arrive même plus à faire d'économies ! Peut-être ceci en rapport de cela, vous me direz… Ce n'est évidemment pas une raison pour ne pas vous proposer cet ouvrage qui me semble une référence dans son domaine. Voici ce que j'ai trouvé sur la toile à propos de Jean-Baptiste Say.


Jean-Baptiste Say fut le promoteur de la loi des débouchés que les Américains dénomment loi de Say : Cette loi stipule que " plus les producteurs sont nombreux et les productions multiples, plus les débouchés sont faciles, variés et vastes ". Dans une économie où la concurrence est libre et parfaite, les crises de surproduction sont impossibles ! Il ne peut y avoir de déséquilibre global dans les économies de marché et de libre entreprise car il y a un équilibrage spontané des flux économiques. Cette loi est parfois réduite à tort à la formule " toute offre crée sa propre demande ". Un meilleur résumé de cette approche serait : " on ne dépense jamais que l'argent qu'on a gagné ". Cette thèse sera combattue très vivement par Keynes. Say peut donc être considéré comme le père de l’ultralibéralisme. 


Son traité d’économie politique date de1803. J'ai toujours du mal à imaginer que les événements dramatiques qui ont accompagné la révolution française aient pu engendrer ce type de réflexion si loin des aspirations du peuple. Say y traite de la production des richesses, de la distribution des richesses et de la consommation de ces richesses, toutes choses qui sont aujourd'hui le pré carré des énarques au pouvoir.


On reconnaît aujourd’hui en Say l’un des promoteurs de la pensée libérale. Les questions qu’il a posées, encore discutées dans tous les pays, comme sa fameuse Loi des débouchés dépassent le cadre de l’histoire des idées économiques.


D’autres points de vue sur les fondements sociologiques du développement économique conservent parfois une certaine actualité. Say se trouve en effet à un carrefour privilégié de la pensée. Il a connu des courants d’idées, dont ses contemporains faisaient mal la synthèse, au moins en France. Say appartient à cette « génération de la liberté » stimulée par la Révolution, qui assiste aussi, dans le domaine économique, à des bouleversements considérables.


Tout le monde s'accorde à dire que ce ne serait pas lui qui aurait dit : Je n'aime pas les riches… Mais qui donc a bien pu dire ça ? Pierre











SAY (Jean-Baptiste). Traité d'économie politique, ou simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent et de consomment les richesses. Sixième édition entièrement revue par l’auteur, et publiée sur les manuscrits qu’il a laissés, par Horace Say, son fils. Guillaumin, libraire, Paris, 1841. Un volume reliure demi basane havane, dos lisse, titre en lettres dorées, tranches mouchetées. VII - 640 pages. Menus signes d'usure extérieurs. Intérieur parfait. Bon état. 100 € + port

7 commentaires:

Pierre a dit…

Une incursion de spams pharmaceutiques m'oblige à vous proposer par défaut une petite manipulation supplémentaire pour enregistrer un commentaire. Il faut, comme sur les blogs amis, d'ailleurs, inscrire le chiffre et les lettres mentionnés dans un encart. C'est pas marrant, je reconnais, d'autant que ce n'est pas très lisible...

Le temps que le blog soit écarté de ces pubs ! Seul petit avantage : Le compteur de clic sur le blog L.A.A.T vient de faire un bond prodigieux !

Dommage... J'ai cru un instant à la gloire ;-)) Pierre

Anonyme a dit…

Si j'ai tout bien compris, la loi de Say c'est un peu comme la vente pyramidale, il y a cent façons pour expliquer comment il est immanquable que ça fonctionne et une seule pour constater que cela ne marche pas.

Jean-Michel

Anonyme a dit…

Les économistes, les hommes politiques et les météorologistes sont des gens qui ne manquent pas de ressources. Ils vous expliqueront très bien demain pourquoi ce qu'ils avaient prédit hier ne s'est pas réalisé aujourd'hui.

René

Pierre a dit…

Merci, chers amis, d'avoir prouvé [mais on s'en doutait un peu] que vous n’étiez pas des robots...

Vous n'êtes pas des pigeons, non plus, semble t-il, même si les politiques et les économistes tentent par tous les moyens de vous plumer. Et c'est vrai qu'un économiste comme un diplomate n'a jamais tort ! Il peut vous expliquer avec assurance pourquoi son projet va fonctionner, pourquoi il ne fonctionne pas et pourquoi il n'a pas fonctionné en vous convaincant que vous êtes, seuls, responsables de son échec...

Je comprends néanmoins que l'on puisse avoir le béghin pour Say qui nous donne l'espoir de nous sucrer en travaillant ;-)) Pierre

Pierre a dit…

Quand je pense que je n'ai présenté cet ouvrage que pour le seul plaisir de faire ce jeu de mot lamentable ! Pierre

pascalmarty a dit…

Say it aint'so, Pierre please, say it ain't so. Dites-nous que l'ultralibéralisme ne va pas finir par bouffer la vie et les gens.

Pierre a dit…

Merci de m'avoir rappelé cette jolie mélodie de Murray Head, Pascal !

Il doit bien y avoir un équilibre entre l'ultralibéralisme et l'ultraétatisme, forcement... Pierre