mercredi 29 juillet 2009
Le monastère de la Visitation de Tarascon
En 2010, nous fêterons les 400ans d'existence d'une communauté religieuse bien ancrée à Tarascon. Les sœurs de la Visitation ou Visitandines. Le dimanche 6 juin 1610, une foule émue et sympathisante accompagnait Madame Jeanne de Chantal, deux autres sœurs et trois novices pour créer ce qui allait être le premier Monastère de la Visitation. 400 ans après, nous nous apprêtons à fêter cet événement et j'ai la chance d'apporter à l'exposition de vieux ouvrages retraçant l'histoire de la communauté, ma modeste contribution de libraire. C'est avec l'appui de François de Sales et la caution d'un ordre Catholique ballotté entre protestantisme et Jansénisme que s'organise cette communauté. Que dire en trois mots de ses membres ?
Elles sont sœurs cloîtrées et contemplatives. Pragmatiques, elles ont survécu à tous les tourments révolutionnaires et anticléricaux. Ancrées dans le monde, elles ont su préserver l'autonomie financière de leur monastère. Pauvres et humbles, elles attirent la sympathie et le respect. Mais que font-elles toute la journée se demandent les bonnes âmes en entendant le son des cloches appelant aux offices. Elles prient pour tous ceux qui ont besoin de réconfort et qui sont heureux de se retrouver avec elles dans les moments difficiles. C'est vrai que je les aime bien, les Visitandines. J'aimais bien cette parenthèse dans mon activité vétérinaire quand j'allais soigner leurs vaches cloîtrées… Fidèles à Sainte Jeanne de Chantal (Grand-mère de Madame de Sévigné et cousine de Bussy-Rabutin), elles ont développé un grand sens du détachement des biens de ce monde. Fidèles à Saint François de Sales, elles ont amplifié le culte eucharistique. Fidèles à leur dénomination, elles ont, comme Marie visitant sa cousine Elisabeth, mis en exergue la bonté généreuse et la gaîté de la foi.
Je vous propose pour approfondir ce survol un petit livre interne à la Visitation dont je tire quelques profits avec repentir…
DULAC (Mmes J et J). Monastère de la Visitation Sainte-Marie de Tarascon ou la parabole des talents. 1993, broché, imp Paul Roubaud, in 8, 144pp. 18€ port compris.
Demain, je vous parle des coutumiers du 18eme siècle qui régissaient les conditions de l'entrée des sœurs au monastère. Passionnant !
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2 commentaires:
N'oubliez pas, Pierre, que cette bonne mère de Chantal était de ma Bourgogne, sise au château de Bourbilly, à quelques lieues à peine du château d'Epoisses (pour ceux qui aiment les fromages forts...) et à une dizaine de lieues du château du damné Bussy-Rabutin et ses méchantes histoires gauloises...
La Bourgogne est riche en histoires en tous genres, venez la visiter !
B.
Bonne idée ! Ce sera avec plaisir que j'y ferai une visitation.
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