lundi 27 juillet 2009

Causerie du lundi de Philippe Gandillet. Le tour de France


Le sport, c'est la santé.

C'est aux jeunes bibliophiles d'aujourd'hui que je veux dédier ce billet. Il est de tradition d'opposer la passion des livres et celle de la "Petite Reine". C'est méconnaître une ancienne tradition qui perdure chez nos champions cyclistes d'aujourd'hui.


Les fervents qui se passionnent pour le "Tour de France" ignorent que ces héros modernes sont aussi, pour beaucoup, des amateurs d'ouvrages anciens. J'en veux pour preuve la remise traditionnelle du maillot à tranchefile qui récompense, chaque semaine, le coureur qui a relié les étapes entres elles. C'est dire…


Les cyclistes bibliomanes les plus mordus se font même remplacés par des nègres (le terme est politiquement incorrect et je m'en excuse auprès des cyclistes de couleur) lorsque, lors d'une étape, ils sont amenés à passer près d'une librairie ancienne généreusement pourvue d'ouvrages de qualité. C'est ainsi que Lance Armstrong, passant à Arles, m'a demandé de le remplacer pour une étape afin de visiter la librairie de Pierre dont la notoriété a déjà dépassée les océans…

J'ai la chance d'être un cycliste émérite ayant quelques points communs avec ce coureur (prestance, morphologie avantageuse, anglais impeccable et age en rapport). Il m'était facile de rendre ce service à Lance en espérant par ce biais que Pierre pourrait, grâce aux achats escomptés, de ne pas m'emprunter d'argent pour finir le mois cette fois ci.


J'avais amené quelques ouvrages pour la course car je savais que le train serait tranquille jusqu'à la montée du dernier col de quatrième catégorie. "Juste assez pour étancher ma soif et nourrir mon esprit" avais-je dit avec un léger accent texan propre à duper son entraîneur. Pierre m'ayant demandé d'étudier quelques catalogues anciens de matériel vélocipédique qui traînaient sur ses rayonnages, je vous soumets quelques clichés que j'ai pris en roulant. Il vous propose aussi un petit roman ayant comme héros, un cycliste du début du siècle dernier. J'ai bien aimé. J'ai lu la fin en diagonale car la ligne d'arrivée approchait mais je peux néanmoins vous le conseiller.


DIEUDONNE (R). Le marchand de kilomètres. Paris chez Berger-Levrault, 1932, broché, 1932, Bon état. 20€ port compris.

Il n'y a vraiment que la natation qui soit incompatible avec la lecture, quand on y pense…

5 commentaires:

Jeanmichel a dit…

Ah ! Les bicyclettes Hirondelle !... vedettes des catalogues de la Manufacture des Armes et Cycles de Saint-Etienne, et révélatrices que l'artisanat industrieux de l'homme n'a pas de limite, quand certaines étaient munies de deux rapports immédiatement enclenchables par simple rétro-pédalage (dont l'action est paraît-il naturelle et bénéfique).
Je crois quand même que la chaîne, enroulée curieusement, devait souvent faire des noeuds.
Mais Ph. Gandillet se trompe quand il croit incompatibles natation et lecture, depuis que l'intégrale de Oui-Oui est parue en livre-tissu.

Pierre a dit…

Merci pour cette dernière information qui réjouira les nageurs bibliophiles.
Avez-vous remarqué sur les modèles de vélo de course présentés par notre chroniqueur un petit détail insignifiant qui a du coûter de grosses frayeurs à leurs propriétaires ? Eh, oui... pas de frein à patin. Bon pour alleger la bête mais risqué tout de même...

Anonyme a dit…

Mais que ferait-on en vacances sans les billets tout en dilletantisme de Philippe Gandillet?

Un grand merci pour ces moments de détente bienvenus.

Amitiés bibliophiles
Bertrand (iPhone / Les Lindarets)

Jeanmichel a dit…

Et dire que, les yeux éblouis par l'éclat de l'athlète vélocipédique, je n'avais, à la première lecture, même pas remarqué qu'il y avait un livre également dans le porte-bidon !

Scal a dit…

j'adhere, j'adore le livre dans le porte-bidon! A quand un tour de france bibliophile !