samedi 20 août 2011

Balzac. Collection de la pléiade. La comédie humaine en 11 Volumes.


J'aime bien Balzac. Il a accompagné, bien malgré lui, la fin de mon adolescence. Disons que je m'ennuyais un peu dans ma famille, comme beaucoup d'ados… Un représentant de commerce fort disert avait réussi à placer chez mes grands-parents 1,50m de Balzac dans un superbe cartonnage rouge (que j'ai encore). Et je me suis lu, à cette époque, cette série de livres qui trônait dans la bibliothèque comme d'autres de mes amis lycéens se buvaient 1,50m de bière dans la rue de la soif à Dinan… Je n'ai pas en souvenir tous les livres de La comédie humaine mais je garde un très bon souvenir de cette période. J'ai un attachement particulier pour le Lys dans la vallée, La peau de chagrin et Le père Goriot, que j'ai relu beaucoup plus tard quand mes enfants furent grands !


Honoré de Balzac, né Honoré Balzac à Tours en 1799 et mort à Parisen1850, est un écrivain qui fut tour à tour romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur (très mauvaises éditions, il faut avouer). Il a laissé une œuvre romanesque qui compte parmi les plus imposantes de la littérature française, avec 91 romans et nouvelles parus de 1829 à 1852. La comédie humaine est son œuvre majeure. L’ensemble doit être organisé pour embrasser du regard toute l’époque et construire l'œuvre intitulée en 1837 les Études sociales, puis en 1841, la Comédie humaine, titre suggéré par la Divine Comédie de Dante, lorsque Balzac signe avec Dubochet, Furne, Hetzel et Paulin un traité pour la publication de ses œuvres réunies. Balzac va ainsi développer la complexité du monde qu'il portait déjà en lui dès 1832. Walter Scott avait réussi à élever le roman à la dignité de l’histoire, mais n’avait pas songé à relier ses compositions l’une à l’autre. Ici intervient la seconde illumination de Balzac : Écrire une histoire complète des mœurs de son temps, histoire dont chaque chapitre sera un roman.


Dès lors, les publications se succèdent à un rythme accéléré : le Lys dans la vallée paraît en 1835 puis Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau en 1837, suivi de la Maison Nucingen en 1838, Le Curé de village et Béatrix en 1839, Ursule Mirouët en 1841.La rédaction d'Illusions perdues s’étend de 1837 à 1843. J'en rappelle le classement établi dans la pléiade :

Études de mœurs

Scènes de la vie privée
La Maison du chat-qui-pelote, 1830, (Mame-Delaunay), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne), Le Bal de Sceaux, (idem), La Bourse, 1830, (Mame-Delaunay), 1835, (Béchet), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne), La Vendetta, (idem), Madame Firmiani, 1832, (1e éd. Gosselin), Le Contrat de mariage, 1835, (1e éd.), 1842, (Furne-Hetzel), […]
Scènes de la vie de province
Ursule Mirouët, Eugénie Grandet, 1833, Pierrette , Le Curé de Tours, 1832, […]
Les rivalités
La Vieille Fille, 1836, Le Cabinet des Antiques, 1839
Scènes de la vie parisienne
Histoire des Treize, Le Père Goriot, 1835, Le Colonel Chabert, 1835, […]
Scènes de la vie politique
Un épisode sous la Terreur, Une ténébreuse affaire, […]
Scènes de la vie militaire
Les Chouans, 1829, Une passion dans le désert.
Scènes de la vie de campagne
Le Médecin de campagne, 1833, Le Curé de village, 1841, Le Lys dans la vallée, 1836.

Études philosophiques

La Peau de chagrin, 1830, 1834, 1837, Furne : 1846, Jésus-Christ en Flandres, […]

Études analytiques

Physiologie du mariage, 1829 (Levasseur), 1846, (Furne), Petites misères de la vie conjugale, […]


La collection de la pléiade en 11 volumes a ceci de bien qu'elle est très homogène, très élégante, très bien documentée et d'un volume réduit. Elle est donc particulièrement adaptée aux rayonnages de nos demeures modernes exiguës. Le tome XI, bien que présentant un titre axé sur les Contes drolatiques fait partie intégrante de la collection puisqu'il contient des textes ébauchés, des préfaces de certaines œuvres ainsi qu'un index des personnages fictifs des romans de l'auteur qui est très utile.


BALZAC. La comédie humaine, en 11 Volumes. Gallimard NRF 1952 à 1971 selon les exemplaires - Bibliothèque de La Pléiade. Ouvrages en très bel état avec jaquette et rhodoïd sauf tome V et avec seul rhodoïd pour tome X. Vendu

13 commentaires:

pascalmarty a dit…

Balzac, Pléiade : voilà des valeurs sûres et qui ne devraient pas traîner longtemps sur les étagères de Pierre. En plus je n'ose imaginer à combien reviendrait tout Balzac aujourd'hui dans la Pléiade. Un petit millier d'euros, je suppose. Si les temps n'étaient pas ce qu'ils sont, moi-même me serais bien laissé tenter…

Pierre a dit…

Les valeurs se perdent, Pascal, et je ne parle même pas des valeurs boursières ;-)) Pierre

Pierre a dit…

J'ai mis en pense-bête, sur la gauche des articles du blog, les deux affiches du salon et de l'exposition du livre ancien de Tarascon [les 17 et 18 septembre].

Vous pouvez en faire une impression pour les afficher chez les libraires que vous connaissez si cela ne les dérange pas, bien sûr. Merci. Pierre

calamar a dit…

La Comédie Humaine, dans la Pleiade, est en 12 volumes (édition de 1980 environ). Votre colection est la précédente édition, des années 1960. Le prix total actuel est d'environ 640 à 670 euros suivant la réduction appliquée par la librairie.
Dans la nouvelle édition les Contes Drolatiques ont été disjoints de la Comédie Humaine et figurent dans un autre tome de ses oeuvres complètes.

Pierre a dit…

Tout à fait, Calamar. La notice indique que la collection que je présente commence en 1956. Elle pourrait être plus chère car elle est originale dans la Pléiade ;-)) Ici, elle est à moitié prix. Pierre

calamar a dit…

Attention, terrain miné ! "originale dans la Pléiade"... hum hum. C'est sans doute une qualité, à moins que ce ne soit un défaut. Je n'ai pas fait attention à un "détail" : est-ce que ces deux éditions ont été préparées par la même personne ?

Camille Acristem a dit…

Bonjour,

Je trouve tout cela très suspect. Je ne sais pas bien si l'on se trouve sur une vitrine littéraire, ou un ramassis de vanités, cependant je trouve l'énoncé fort culotté, et vraiment fumeux. Lit-on la Comédie Humaine "par ennui" ? Je me marre. Une fois lue, ne retenons-nous d'elle que trois passages, dont un qui n'en est même pas (La peau de chagrin) ? Je me marre bis. Non, désolé, je ne crois pas une seconde à ces bêtises qui font plus fanfaronnade et plumes de paon que déclaration sérieuse. Lisez-donc la Comédie Humaine, vous comprendrez que votre série de papiers de vaut rien. C'est à la fois inestimable, très précieux et peu cher, la Comédie Humaine. D'abord pour les romantiques, ensuite pour les libraires, enfin pour la vulgate. Bref. Lisez-les, votre âme vous remerciera, et vous direz de fait moins de sottises.

Pierre a dit…

Ce n'est pourtant pas le plus mauvais billet journalier que j'ai écrit, Camille ;-)) Je vous engage à ne pas lire les autres !

J'essaie de résumer une œuvre en quelques lignes et je n'ai présenté là que mon expérience personnelle. Oui, j'ai lu Balzac pendant l'adolescence (et je m'ennuyais fortement, je dois le dire) mais 45 ans ont coulé depuis et j'ai lu d'autres choses...

Je mets à votre crédit que vous auriez fait mieux, ça vous va ? Pierre

Textor a dit…

Rassurez-vous, Pierre, tout comme vous, Balzac ne cherchait pas à faire de la littérature mais simplement à payer son loyer. :)
T

Anonyme a dit…

Faudrait-il ajouter un panneau au code de la lecture : "Attention clin d'oeil" ?
Alcanter de Brahm, réveille-toi ! Ils sont devenus trop sérieux !

Jean-Michel

pascalmarty a dit…

I sont très bien vos commentaires, Pierre. Ne vous laissez pas impressionner par des graphomanes qui se servent de mots dont ils ne connaissent visiblement pas le sens (la vulgate, par exemple…). C'est un des risques auxquels on s'expose en écrivant sur le Net. Moi je risque rien, les commentaires ne montent en ligne sur mon blogue que pour autant que je les valide. Et qui plus est j'ai pas le temps d'écrire actuellement…

Pierre a dit…

Je ne crois pas que l'Alcanter de Brahm soit matérialisable sur le clavier et c'est pourquoi j'utilise souvent des trucs du genre [ ;-)) ].

Cette jeune femme n'a pas tort sur le fond car elle croit que je fais de la littérature pour la postérité alors que je ne fais que de la conversation pour des gens indulgents ; mes lecteurs.

Pourvu qu'elle ne tombe jamais sur un billet de Philippe Gandillet ! (il reviendra pendant l'été dit-on de source sûre).

Merci à tous pour votre mansuétude. Pierre

sebV a dit…

ça doit être le spam de nouvelle génération , un message agressif pour faire connaitre son propre blog :D