samedi 9 novembre 2013

Fleurs animées de Grandville : 1847 n'est pas 1857 et inversement… Encore fallait-il le prouver !



Suite à un premier billet fort savant où votre serviteur s'est quand même mélangé les pinceaux dans sa notice (aidé en cela par Bernard qui n'a pas remarqué ma méprise due à une mauvaise interprétation d'un des articles de son blog), j'ai décidé d'aider les amateurs de cartonnages romantiques à plaques à faire la différence entre les deux grandes éditions des Fleurs animées de Grandville parues chez Gabriel de Gonet en cartonnage éditeur : celle de 1847 et celle de 1857 ! En fait, c'est facile… Il suffit de mémoriser les clichés que je vous fournis.


1ere remarque : les deux cartonnages se ressemblent comme deux gouttes d'eau. L'édition 1847 est cependant monochrome alors que la deuxième est polychrome.

 









2eme remarque : la percaline est signée pour la plaque par Haarhaus et pour le cartonnage par Lenègre en 1847 et la mention du relieur a disparu en 1857.

 









3eme remarque : la date est mentionnée en page de titre pour l'édition 1847 mais elle est absente sur l'édition 1857.

 













4eme remarque : Les dessins sont encadrés d'un décor floral dans l'édition de 1857 alors qu'ils sont sans cadre dans l'édition 1847.


Il y a, bien évidemment, d'autres différences, par exemple dans l'ordonnancement des gravures, mais vous n'allez quand même pas demander une table et une chaise au libraire à qui vous souhaitez acheter son ouvrage pour savoir quoi est quoi… Pour ce qui des rousseurs, mon exemplaire de 1847 en présente un peu plus mais je pense que cela dépend essentiellement des conditions de conservation de ces livres. Pour ceux qui possèdent les deux éditions (c'est assez rare, tout de même, et je n'en suis pas peu fier), je précise que le bleu de la première édition est légèrement plus clair que celui de la seconde.


Vous me demanderez alors : Quel est l'intérêt de posséder deux exemplaires des Fleurs animées de Grandville ? Je vous répondrai alors : Parce que, quand on aime, on ne compte pas !  Pierre

6 commentaires:

Anonyme a dit…

L' intérêt majeur - et qui n' a pas de prix - est de pouvoir choisir, hésiter et finalement décider de parcourir l' un plutôt que l'autre: le vrai luxe !
frs

Pierre a dit…

Il y a le plaisir de la lecture, le plaisir du bibliophile (reconnaitre les éditions) et le plaisir du collectionneur...

Quand je m'en séparerai, il y aura le plaisir du commerce ;-)) Pierre

Textor a dit…

Voilà un article pédagogique et ludique !! J'ai toujours aimé le leu des sept zerreurs !
Bon Week end
Textor

Pierre a dit…

Bernard Mamy en perd son latin...

Notre ami spécialiste incontesté du C.A.P (cartonnage romantique à plaque), m'indique que dans l'édition 1857, le texte est encadré comme le sont les dessins ! [Ce qui explique que j'ai pu prendre mon cartonnage polychrome, dans une précédente notice, pour l'édition de 1847].

Nous serions donc en présence (pour l'édition polychrome) d'une rare édition 1856 intermédiaire, pour laquelle le texte n'était pas encore encadré...

Dernière précision : le fait que le cartonnage soit monochrome ou polychrome ne renseigne pas forcement sur l'édition car les finitions dépendaient de la demande et de la disponibilité des petites mains... Pierre

calamar a dit…

ah merci ! maintenant je comprends que c'est normal que je n'y comprenne rien.

Pierre a dit…

Ce sont les avantages et les inconvénients de ces ouvrages " faits mains "... Plus tard, l'industrialisation et la rationalisation de l'impression permettront une plus grande uniformité des exemplaires.

C'est en quoi ces C.A.P ont leur charme et leurs amateurs. Ils ont une âme avec les imperfections que cela engendre ;-)) Pierre