Le premier est un portrait léger, dénué de toute méchanceté,
de la femme américaine telle qu'il en croisait dans les salons en 1892 : femme
libérée, femme divorcée, modèle pour le féminisme européen… Le deuxième, dans
la même ligne des portraits romancés, évoque la vie et les incertitudes de la
carrière d'un comédien en route vers la gloire…
Jules Clarétie fut administrateur de la Comédie Française
pendant 28 ans et membre de l'Académie Française pendant 25 ans. S'il ne fallait retenir qu'une chose de lui,
je vous conseillerai son discours de réception à l'Académie Française.
Un vrai régal que je me propose, pour vous, de relire une fois sur Wikipédia...
Messieurs,
Vous remercier, vous remercier avec la plus profonde reconnaissance, tel est mon premier devoir… Devoir bien doux à remplir si je ne savais combien il est difficile de rendre mon remerciement digne, et de vous qui m’écoutez, et du maître écrivain dont je vais partager le siège… Car c'est une situation bien originale dans l'histoire de l'Académie que de faire le panégyrique d'un confrère qui étant, par essence, immortel va me prêter le sien jusqu'à mon dernier souffle.
Vous remercier, vous remercier avec la plus profonde reconnaissance, tel est mon premier devoir… Devoir bien doux à remplir si je ne savais combien il est difficile de rendre mon remerciement digne, et de vous qui m’écoutez, et du maître écrivain dont je vais partager le siège… Car c'est une situation bien originale dans l'histoire de l'Académie que de faire le panégyrique d'un confrère qui étant, par essence, immortel va me prêter le sien jusqu'à mon dernier souffle.
Il y a, et c’est la gloire et la force de l’Académie française,
un héritage d’honneur que se transmettent l’un à l’autre, les membres de la
Compagnie. Chaque existence est comme une page de son histoire, et la vie de
chacun est chère et sacrée à l’Académie tout entière. Par la distinction de son
talent, par la chaleur de ses convictions, par l’élévation de son caractère, M.
Philippe Gandillet est de ceux qui ont accru cet héritage.
Dans le hall du lycée Chateaubriand à
Rennes, au-dessus de la porte d’entrée, on aperçoit le portrait d’un jeune
homme de dix-sept ou dix-huit ans, brun, la tête déjà sérieuse enfoncée dans
une haute cravate blanche. Ce portrait, le premier de la glorieuse série des
lauréats du lycée, est celui de M. Philippe Gandillet. Pendant deux ans, Messieurs, votre honoré confrère donna l’exemple d’un travail
obstiné et d’une double fidélité à la chronique et à la poésie. On a trop médit
de l'éditorialiste et c'est bien lui qui disait : « Le métier peut être obscur,
l’œuvre rapide, le bruit éphémère, l’instrument imparfait ; la mission est grande
! »
On n’est pas nécessairement un grand écrivain, parce qu’on est renommé ; le génie est fait de gloires
discrètes. Et ce n'est pas Philippe Gandillet qui tiendra, dans plus d'un siècle, la
permanence d'une petite librairie de Provence qui va nous dire le contraire… A
ce propos, il me précise qu'il y sera pour les fêtes de fin d'année fin 2013.
Quel visionnaire ! Lorsque le livre de la France porte des noms d’hommes qui
ont, en noircissant quelques feuilles blanches ou en tapant sur le clavier de
leur ordinateur, fait avancer l'amour des livres, alors là, seulement, on peut
juger de l'importance d'une nation… Il y a des fois où Wikipédia dérape ;-)) Pierre
CLARETIE (Jules). Brichanteau comédien. Roman parisien,
neuvième mille. Paris, Bibliothèque Charpentier, 1896. Un volume in-8. Reliure
demi-chagrin bleu des mers du sud, dos à cinq nerfs, titre et nom de l'auteur
en lettres dorées, tranches mouchetées, gardes colorées. 380 pages. Dos insolé.
Excellent état. 24 €
CLARETIE (Jules). L'américaine. Roman contemporain. Paris, E
Dentu, 1892. Un volume in-8. Reliure demi-chagrin bleu des mers du sud, dos à
cinq nerfs, titre et nom de l'auteur en lettres dorées, tranches mouchetées,
gardes colorées. 411 pages. Dos insolé. Excellent état. 24 €
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