mercredi 15 juin 2011

L'Histoire de Don Quichotte de La Manche par Cervantes. Jouaust éditeur, grand papier sur Hollande...


Tout le monde sait que Don Quichotte de la Manche est un personnage imaginaire tout droit sorti de la tête de Miguel de Cervantès : El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha… Nous aussi, à Tarascon, nous avons notre héros de pacotille ! Alors, on a beaucoup de tendresse pour Don Quichotte. D'autant que beaucoup de gens finissent par croire que le bel hidalgo a réellement existé… Ce roman a été publié en deux volumes, le premier en 1605 et le second en 1615.


Il retrace les voyages et les aventures de Don Quichotte et Sancho Panza. Don Quichotte est un Hidalgo (gentilhomme de la noblesse) obsédé par la chevalerie et Sancho Panza, un paysan obsédé par la nourriture, est son écuyer. Le premier est un chevalier errant et illuminé qui part combattre le mal à travers l’Espagne sur son cheval : Rossinante. Le second, tout en se remplissant la panse, sait que son maître est fou mais décide de l’aider à protéger les opprimés et à retrouver sa Dulcinée.


Auberges-châteaux, paysannes-princesses, moulins-tyrans, amour-envoûtement, galériens, inquisition : le roman ne manque pas de péripéties, mais Don Quichotte reste fidèle à lui-même et ne cède pas. Sauf à la fin, où vaincu, il rentre chez lui, malgré les suppliques de Sancho Panza. Il abandonne ses lectures chevaleresques, retrouve la raison et meurt entouré et aimé des siens…


Don Quichotte est considéré par certains comme le premier roman moderne, en rupture avec la tradition médiévale. Les nombreux personnages du roman délivrent une étude sociologique de l’Espagne du siècle d’or. Considéré comme un roman comique à sa première publication, il est rangé de nos jours dans les classiques littéraires. Accueilli avec succès dés sa première parution, Don Quichotte est classé comme un chef d’œuvre et c’est un des livres les plus lus au monde. C'est du moins ce qui écrit partout ! J'attends de savoir si l'exemplaire que je vous présente à la vente aujourd'hui sera lu par le monde entier ;-))


Sous le nom de Don Quichotte ou de L’Homme de la Mancha, il a inspiré de nombreux films et comédies musicales (dont celle de Jacques Brel), mais aussi de nombreux peintres dont Doré, Daumier, Picasso ou Dali. Les illustrateurs de livres se sont donnés à cœur joie avec le personnage. Dans les 6 ouvrages que je présente ici, les dessins sont l'œuvre de Jules Worms (1832-1924), dessinateur et peintre de la fin du XIXe siècle. Comme l'édition que je propose est sur grand papier et qu'elle est tirée à très petit nombre (220 dont 170 sur Hollande), la qualité des gravures et leur contraste est exceptionnel. Il s'agit d'une édition imprimée pour la Librairie des Bibliophiles de Jouaust, maison qui a essentiellement consacré ses productions aux rééditions très soignées de grands classiques français ainsi qu’étrangers. Pierre


CERVANTES. L'Histoire de Don Quichotte de La Manche. Paris, Jouaust éditeur, 1884, tirage limité à 220 exemplaires. Broché à couverture illustrée. 6 volumes in-8 (14 x 22,5) de cette 1ère traduction française de C.Oudin et F.de Rosset. Préface de E.Gebhart. 17 Dessins de J. Worms. Vignettes, culs de lampe, portrait de Cervantès dessiné par Laurens d'après le tableau de Juan de Jauregui. Volumes brochés en parfait état. Exemplaire grand papier, n°171 sur papier de Hollande après 10 sur Japon, 20 sur Chine et 20 sur Whatman. Vendu

17 commentaires:

pascalmarty a dit…

Cervantes n'a pas l'air d'inspirer les foules. C'est pourtant autrement plus inspirant (voire sympathique) que Bourget…
Et puis, j'ai le théâtre de Musset dans cette édition, et je peux vous dire que 30 € le volume, ça les vaut largement.

Pierre a dit…

C'est vrai que cette édition est proposée, pour un grand papier à faible tirage, à un prix raisonnable.

Pascal, je vais vous rassurer (et me rassurer moi-même). Je crois que le bon matériel ; je veux dire, les ouvrages de qualité ; se vendent toujours. J’essaie donc d'être détaché (mais pas indifférent) du résultat commercial de mes billets.

Il m'arrive de passer du temps sur un ouvrage que je trouve attrayant mais qui laisse insensibles les lecteurs et de survoler un exemplaire qui va s'arracher. C'est ainsi !

Ma plus grande fierté vient du nombre de pages lues chaque jour et de la diversité des pays qui feuillettent mes billets. A cet égard, le difficulté à s'inscrire en membre privilégié sur mon blog ne reflète, semble t-il pas le nombre de lecteurs. Pierre

calamar a dit…

Merci, Pierre, de présenter un ouvrage de ce bon éditeur.
On peut tout de même lui reprocher une certaine confusion dans ses justifications et tirages... il mélange allégrement "grand papier" (sous-entendu papier de luxe, chine, japon, hollande, whatmann (qui est un hollande aussi, oui je sais)) et grand papier (par le format). Et les tirages indiqués ne concernent pas forcément l'exemplaire en main... la mention "tirage à petit nombre" ne rassurant pas beaucoup.
C'est toute une science que de recenser les différents tirage d'une "même" édition !

calamar a dit…

tirage avec un s...
d'ailleurs on trouve des exemplaires "grand papier" dans les 2 sens du terme, avec de très belles reliures. Ils sont très cotés, et sans doute dès leur parution, justement, puisqu'ils ont été bien reliés, et souvent truffés.

Pierre a dit…

Cette notion de grand papier est en effet sujette à discutions, calamar. Je peux assurer que j'ai un "grand papier" car les mêmes ouvrages vendus chez des confrères, non numérotés, sont des in-12 alors que le mien est un bel in-8. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai mis exceptionnellement les dimensions en cm !

Il faut rappeler que, contrairement à maintenant où les ouvrages sur Chine et Japon restent des tirages de luxe, les tirages sur Whatman étaient à cette époque très cotés. Pierre

Anonyme a dit…

Merci pour toutes ces précisions, le jargon employé n'est pas à la portée de tous et de toutes mais c'est un réel plaisir quand on est initié.
Je dois avouer que je ne connais pas cette maison Jouaust.
C'est l'occasion pour moi d'aller chercher un peu plus de renseignements.
Un beau texte.
Bien à vous.
Sandrine.

calamar a dit…

oui, j'avais bien noté la mention du format en centimètre, sacrilège s'il en est ! mais au combien nécessaire sur une édition Jouaust. j'ai une petite quantité de ces livres, et je ne pense pas qu'il y en ait deux avec les mêmes dimensions, sans qu'on puisse imputer ces différences aux relieurs (désolé, je n'achète cet éditeur que relié...)

Pierre a dit…

Un jargon d'initié ? C'est vrai qu'à se relire, on constate que Sandrine a raison. Je fais une petite conférence, ce soir, sur le livre ancien. J'essaierai de m'en souvenir ;-)) Pierre

Anonyme a dit…

Les formats, le nom des grands papiers,etc... tout cela ne va pas de soi.
Sur le nombre de visiteurs, certains sont bibliophiles avertis, mais la plupart n'ont pas ces notions sur l'aspect physique du livre, la matérialité, ou autres mots servant à décrire un livre de façon précise et issus d'une corporation. C'est du moins mon expérience du tout-venant sur les marchés artisanaux et autres foires. Même si il y a des gens très calés dans un domaine particulier: édition, sujet, etc... La pratique des métiers du livre nous donnent l'habitude de jongler entre tous ces termes. J'avoue parfois faire des petits mélanges dans les formats, tellement il y en a.... la faute aux imprimeurs, aux relieurs qui rognent, aux normes et nouvelles normes...
S.

Anonyme a dit…

J'ai oublié de citer aussi les papetiers...
S.

Anonyme a dit…

les discussions ( et non pas "discutions". Pierre !) sont oh! combien ( et non "au combien". Calamar !) sont toujours passionnantes sur ce blog,mais de grâce, relisez vous avant de "cliquer" sur "publier le commentaire". On espère que tous ceux qui lisent savent encore écrire et ne font des fautes que par distraction, ce qui est évidemment plus fréquent avec un clavier qu'avec une plume. Je me relis en espérant n'avoir rien laissé passer !!! et je lis avec toujours autant de plaisir vos chroniques quotidiennes. Bien cordialement.
Patrick C.

Anonyme a dit…

J'aurais pour ma part préféré un "ô combien !", et la phrase aurait gagné à ne pas voir se répéter le "sont".
Un trait d'union entre le pronom personnel et l'impératif aurait également été le bienvenu (relisez-vous).
On pourrait aussi chipoter sur le triple point d'exclamation quand les règles typographiques n'en autorisent qu'un seul.
(J'ajoute un petit souriard - :-) - pour relativiser l'ensemble)

Jean-Michel

calamar a dit…

non mais zyva, d'ou ki cause, l'aut ! y veu m'aprend le fransé, que jle cose aussi bien mieu ktoi, ma mère ! kejsuis autant fransé que d'autres !
et pis pour me relir faudrai dja qu'j'apprende a lyre..

Pierre a dit…

Patrick a raison. Dans la mesure du possible, il faut éviter les fautes d'inattention. Nous en faisons peu, il faut le mentionner quand même. Peut-être un effet de la lecture ? J'avais vu, trop tard, pour "discussions" mais cela me gênait d'enlever le message avec le risque de faire perdre le sens aux commentaires qui suivaient. Il m'arrive de ne pas me relire mais le plus souvent, c'est en changeant la tournure de la phrase que je me fais piéger.

Je serai donc plus vigilent dans l'avenir. Merci aux soutiens qui ont vainement essayé de sauver ma réputation ;-)) Pierre

Anonyme a dit…

merci Jean Michel pour ces corrections. C'est bien pour cela que j'avais mis trois points d'exclamation ( faut-il un s à ce dernier mot?) car lorsqu'on veut donner des leçons, on risque toujours de faire soi-même des fautes et ainsi de se retrouver dans la position de l'arroseur arrosé!
à Pierre : comme le fait souventTextor, on peut toujours remettre rapidement un deuxième commentaire comportant juste le mot corrigé.
Par ailleurs, on sait que la correction est un exercice très difficile, comme on le voit dans de nombreux livres. Bien cordialement à tous
Patrick C.

Anonyme a dit…

C'est gentil de remercier.
Il faut en effet rester très humble dans les corrections et surtout éviter qu'elles ne mènent à l'hypercorrection, toujours du plus mauvais effet.
Il ne faut pas de "s" à "exclamation" dans "trois points d'exclamation", du moins dans l'acception évidente que le contexte indique. C'est le moyen de différencier le "de" préposition du "de" article, mais on pourrait envisager écrire une phrase du type : "Les points d'exclamations sont représentés par des points d'exclamation".
Voilà, voilà, voilà... :-)

Jean-Michel

Pierre a dit…

Quel plaisir, messieurs, que d'être entre gens de bonne compagnie ;-)) Pierre