mardi 3 mai 2016

La plume sous le masque : Pensée du 23eme jour…




Le cerveau semble être la partie la plus importante de notre corps si l’on en croit… le cerveau !

A quoi peut bien servir le cerveau quand il n’entre pas dans la composition d’une salade de cervelas ? C’est la question stupide que je me suis posée, ce matin, sous le masque. Il faut préciser que les rayons ont un effet paralysant sur les neurones ce qui explique que mes réflexions, durant cette courte période d’irradiation, peuvent devenir particulièrement absurdes !

Le cerveau est le centre de l’intelligence immédiate ; c’est l’idée commune la plus enseignée. Le premier contresens courant consisterait cependant à confondre l’intelligence avec la connaissance… L’être humain tellement préoccupé de son savoir en fait trop souvent la différence avec l’animal. Deuxième écueil, le cerveau n’est pas seul détenteur de l’intelligence. Il faut, par exemple, considérer le nouvel usage d'un membre (avant bras gauche, dans mon cas)  comme une capacité de développer la dextérité ... du cerveau !

De même, il semble évident que nous disposons de certains attributs physiques permettant des fonctions spécifiques dites intelligentes. Citons le langage et l’écriture, par exemple, mais aussi la conceptualisation [une entité indépendante de notre cerveau], cette capacité à faire des raisonnements, ou encore cette capacité à nous projeter dans le futur, à organiser des choses qui ne font pas partie de l’immédiateté…

En fait, l’intelligence humaine peut être caractérisée par une capacité spécifique à élaborer des comportements sophistiqués dans des circonstances changeantes, voilà ! Bien entendu, c’est du cerveau humain que cette particularité découle. Le cerveau humain est, d’abord et avant tout, un organe dynamique (parfois sujet la lenteur), détruisant sans cesse tous les messages qu’il transmet. Pour cela, le cerveau change sans cesse : ses connexions, ses synapses, l’irrigation en oxygène de ses zones sont modifiées continuellement. Qu’un seul avatar intervienne dans son environnement, une tumeur de merdre… par exemple, et c’est tout le corps qui va en pâtir !

Mais comment notre cerveau fait-il pour faire apparaître des idées, mettre en connexion des faits alors que ces idées et ces connexions ne sont pas apparentes ? Quelle particularité de l’homme est à l’origine de ces capacités ? C’est la question que je vous soumets, aujourd’hui. Vous pouvez bien sûr, et je vous y engage, coucher votre réponse sur la page virtuelle de ce blog sous la forme d’un commentaire édifiant… Merci d’avance !

Nonobstant (avec subséquemment, c’est un de mes mots préférés dans le vocabulaire français), il paraît que nous perdons des neurones tous les jours… La destruction de certaines zones serait en fait indispensable au bon fonctionnement du cerveau. Ça tombe bien, je viens de faire une démarque ! Elle serait donc constructive (la destruction). On pourrait alors dire que l’intelligence n’est pas une addition de connaissances de plus en plus pointues, mais une inhibition de messages d’erreur plus ou moins bien gérée. Vu le ravalement de façade que je viens de subir, tout espoir est donc permis !

Pierre

9 commentaires:

sebV a dit…

Pierre, je vous suggère le visionnage de ce reportage sur arte :
http://www.arte.tv/guide/fr/057414-001-A/notre-intelligence-devoilee?autoplay=1
Je l'ai pris en cours mais il était fort intéressant. Notamment des expériences qui m'ont plongé dans un abîme de perplexité dans lesquelles des scientifiques montraient que le cerveau prenaient une décision plusieurs secondes avant que le détenteur dudit cerveau en ait conscience. Et mon libre arbitre dans tout ça ?

Pierre a dit…

Je découvre pour ma part (et à mon corps défendant) la complexité des transmissions dans le cerveau. Les neurones peuvent fonctionner, les muscles peuvent être toniques, si on ne trouve pas l'interrupteur endommagé, le membre ne répond pas…

Daniel a dit…

Bonjour,
Je ne saurai pas définir ce qui fait apparaitre la pensée,
Ce qui m’interpelle dans tes réflexions, c’est que le cerveau humain est malléable, et que souvent pris individuellement il fonctionne bien et est intelligent positivement, mais pourquoi se met il souvent à déconner dans ses raisonnements dès lors qu’il est en grands groupes interconnecté avec d’autres cerveaux humains. Par exemple est-ce qu’il y a d’autres espèces animales qui élaborent toute une stratégie pour éliminer en masse leurs congénères ?? Le XXIe n’est pas mieux parti que le XXe de ce côté. le XXe a eu son lot de Génocides et de Guerres, le XXIe commence par des fanatismes et des manipulations, où est le progrès et l’intelligence du cerveau humain dans tout cela ? Est-ce le même cerveau qui est dans Pierre et qui bien que violemment attaqué a conservé tout son sens de l’humour, de l’analyse, et de l’empathie, que celui qui est dans un dictateur fanatique capable de reprogrammer à coup de propagande des cerveaux malléables et d’entraîner des centaines de cerveaux prêt à se faire Peter au bataclan ou ailleurs ? , alors que ces mêmes cerveaux programmés avec douceur auraient pu avoir un tout autre comportement. Oui le cerveau est surement très malléable, parfois trop ? Désolé le mien s’égare. On ne peut donc que constater qu’il n’y a aucun lien entre la performance intellectuel d’un cerveau et son état physique, je préfère de loin le raisonnement du tien que tu nous décris comme amputé même si des interrupteurs de commande latérales dysfonctionnent pour le moment, au raisonnement de milliers de cerveaux sains.
Trinh Xuan Thuan a écrit un livre titré « le Chaos et l’harmonie, la fabrication du réel », je n’ai pas tout compris car cela dépassait mes connaissances, mais ce qui semble à peu près certain et se vérifie dans nombres de circonstances de la vie c’est que la plus grande harmonie, provient souvent après le plus grand chaos, tant dans l’espace, que dans la nature et dans le cerveau, tout espoir te semble donc effectivement permis !

Daniel B.

Nadia a dit…

Est-ce vraiment le cerveau qui conditionne ce genre de comportement destructeur vis-à-vis des autres ou de l'humanité ? il serait donc opérationnel dès le début pour la barbarie, dès sa conception. On pourrait alors parler "de couille dans le potage" (pardon messieurs).
Cela expliquerait que certains enfants (pourtant un monde, l'enfance, où la tendre innocence prédomine) puissent faire du mal aux autres, aux animaux, et avoir dès ce plus jeune âge un comportement déviant. Ma nièce, enseignante spécialisée dans les troubles du comportement, a eu dans sa classe de jeunes enfants (entre 8/10 ans) que les tests et autres observations avaient qualifiés de "psychopathes". Ca fait froid dans le dos. Ces enfants là avaient vécu des choses très difficiles certes, mais alors, comment expliquer que d'autres dans ce cas ont évolué différemment ? je pense à Boris Cyrulnik en particulier, le "pape" de la résilience, peut-être pas un hasard s'il est devenu neuro-psychiatre...

Pierre a dit…

Nadia et Daniel, vos commentaires nous rendent intelligents ! J'en déduis que l'humain n'a de discernement que dans la rencontre, dans l'échange, dans l'apprentissage auprès des autres. L'épreuve que je traverse aura eu, au moins, un mérite : celle de confirmer que mes amis, mes lecteurs savent parfaitement faire fonctionner leurs neurones… ;-))

Y a d’autres espèces animales qui élaborent toute une stratégie pour éliminer en masse leurs congénères ? Daniel, je ne le pense pas mais
y a d’autres espèces animales qui élaborent une toute autre stratégie pour soigner en masse ces mêmes congénères ?

Nadia a dit…

Pierre, je crois que votre amant du moment, le Dragon, a quelques défaillances... votre dernier paragraphe est étrange. Je vous l'ai déjà dit : ne lui laissez pas libre cours, et n'envisagez même pas qu'il vous fasse le café ! ce n'est pas son job. Ca, c'est pour les secrétaires :-))

Pierre a dit…

Dragon n'y est pour rien, c'est moi qui suis un peu confus ! J'enlève les phrases qui n'ont ni queue, ni tête, et dont le ventre est trop rebondi... ;-))

calamar a dit…

pour décider de la partie la plus importante de notre corps, la Fontaine avait tranché, non ? et pas en faveur du cerveau, si je me souviens bien.

Pierre a dit…

J'aurais dit l'âme ou le cœur, à moins qu'il ne s'agisse du sexe… faible !